lundi 30 juillet 2007

Ça y est

Ma proprio vient de me confirmer qu'elle a reçu mon premier chèque, ce qui rend officielle la réservation de mon logement à Saint-Denis.

En bref, je serai pas SDF - ouf!

J'ai un passeport, un logement, une job : tout va bien.

*Danse de la joie*

À moi la blogosphère!

Mon dieu, la Rédactrice chauve a mis un lien vers mon blogue à partir de son site. Je ne connais pas la Rédactrice personnellement - mais j'aime la lire (d'ailleurs, elle est dans ma liste de liens).

Ça y est, je vais devenir une star du Net!

(Vous comprenez, docteur, c'est la première fois que ça m'arrive. Je suis tout excité. Merci pour la camisole.)

Célibataire urbaine, tu voudrais pas me donner un coup de main?

dimanche 29 juillet 2007

Séparées par les décennies

Vous ne trouvez pas que Josephine Baker, première star noire à Paris,

et Diam's, rappeuse des banlieues,

se RESSEMBLENT??!?

Le saviez-vous?


Certains Français boivent de l’antigel à l’heure de l’apéro.

En tout cas, la couverture du FranceGuide 2007 pourrait le laisser penser.

C’est un magazine publié par la Maison de la France que j’ai reçu avec d’autres papiers de l’OFQJ. On apprend plein de choses à l’intérieur.

Par exemple, «le parc Disneyland de Paris, le musée d’Orsay et le Centre Pompidou célèbrent tous leur anniversaire cette année.» Ça tombe bien ; moi aussi.

Il y a une publicité pour le Bal du Moulin Rouge, «Découvrez la Revue du Plus Célèbre Cabaret du Monde!» Oups, je crois qu’on a oublié de dire merci à Baz Luhrman, ici (et puis de toute façon, les Folies bergères, le Crazy Horse et le Lido, c’est pas inconnu non plus).

Il y a aussi un article qui s’appelle «La France, muse des écrivains». C’est sur les auteurs étrangers qui y ont vécu en exil, à Paris notamment. Bien sûr, on parle de Fitzgerald, Hemingway, Beckett, mais aussi de Jonathan Littell et Nancy Houston.

Étrangement, il n’y a pas une ligne sur l’œuvre de Dan Brown. Les Français sont ingrats – ou bien ils ne savent pas reconnaître l’Art.

Revenons à Nancy Houston. Je vous cite un paragraphe de l’article : «Il y a quelques années, j’ai passé tout un après-midi d’hiver à discuter avec elle dans son joli bureau du quartier du Marais, à Paris, où les planchers de bois étaient garnis de tapis d’Orient et les tablettes croulaient sous les livres, dont au moins une vingtaine qu’elle avait elle-même écrit. Pas mal, pour une native de Calgary.»

Oui, bon, peut-être que les gens de Calgary sont sous-développés, mais ça manque de tact, non? Je veux dire, c’est si étonnant de la part d’une Canadienne?

Sinon, FranceGuide 2007 nous apprend que Le Fil est le premier album de Camille, ce qui est faux, et que «Manger à Paris pour moins de 28 Euros, c’est possible!» Fiou.

Merde

J’ai appris aujourd’hui que l’émission Contact sera de retour cet automne à Télé-Québec. On parle ici de cette série géniale dans laquelle Stéphan Bureau rend visite à des créateurs (écrivains, metteurs en scène, poètes) chez eux pendant environ deux jours. Les entrevues sont toujours très intéressantes et les invités extraordinaires. J’attends le retour de cette émission depuis à peu près un an, je crois.

Mais, merde, je serai pas là pour l’écouter.

C’est la même chose avec d’autres programmes, et ça me brise le cœur de devoir manquer Rumeurs, Infoman et même Loft Story IV. La vie est cruelle.

Si j’apprends que le Cœur a ses raisons est finalement diffusé, c’est une catastrophe et je me suicide.

(Non, pas vraiment : je m’encourage en me disant que je vais vivre dans ce qui semble être la ville la plus belle, grande et historique du monde, et que je vais boire des cafés-crème en dégustant de petits croissants au beurre.)

Mais tout de même, je promets une reconnaissance éternelle et illimitée à n’importe qui pouvant m’enregistrer tout ça et me poster la cassette. Merci.

jeudi 26 juillet 2007

Experte d'internet

Puisque je pars bientôt à un océan de distance de ceux que j'aime, j'ai résolu d'apprendre à ma mère comment utiliser Internet, afin que nous puissions continuer à nous donner des nouvelles assez facilement. Gros défi.

D'abord, ma mère n'est vraiment pas technologique. Elle allume la télé, elle se fait des rôties et c'est à peu près tout. Elle n'a jamais travaillé à l'ordinateur, elle ne sait pas faire la différence entre un blogue et un courriel, elle ignore ce que Google peut représenter dans le monde de 2007, elle a une idée approximative de l'existence de MSN, elle n'a jamais entendu parler de Youtube, les Têtes à claque, Wikipedia et Facebook.
(Bref, c'est comme s'il y avait un univers caché, parallèle, auquel Maman n'avait jamais accès.)

Mais elle a décidé, puisque je partais, qu'elle allait apprendre, «puisque tout le monde est capable, je suis sûrement capable aussi.»

Alors voilà, d'abord, il faut rendre hommage à son courage, à sa patience - et à sa candeur. Et puis à force de petites séances d'apprentissage, Maman a appris à allumer l'ordinateur et à se connecter. Elle a maintenant sa propre adresse de courriel.
(La souris est toujours un peu difficile à contrôler, mais bon...)

Et puis j'ai reçu ça aujourd'hui dans mes messages :

«Bonjour mes fils,

Je suis une experte d'internet.....c'est difficile d'écrire vite . J'ai quand même réussi .

Maman»

C'est mignon : on dirait un enfant qui apprend à dessiner.

Vu sur le site de l'OFQJ


À quoi ça vous fait penser?

(Moi, je dirais à un labyrinthe sans issue - mais j'ai l'impression que ce n'est pas la bonne réponse quand on va bientôt travailler pour l'OFQJ pendant 16 semaines.)

mercredi 11 juillet 2007

Passe-partout

En ce moment, «le ministre des Affaires étrangères du Canada, au nom de Sa Majesté la Reine, prie les autorités intéressées de bien vouloir accorder libre passage au titulaire de ce passeport, de même que l'aide et la protection dont il aurait besoin.»

Quinze minutes d'attente au bureau régional des passeports + une semaine avant de recevoir ledit document : ça ne chôme pas à Passeport Canada, finalement.
(Alors je me permets de féliciter publiquement ledit service pour son bon travail. Ça devrait m'arrêter d'angoisser avec mon départ et du coup, avoir un coeur en santé pour mon séjour français.)

lundi 9 juillet 2007

Pas Paris : Saint-Denis

Car oui, ce n’est pas exactement à Paris que je vais travailler et vivre, mais bien en banlieue.
Saint-Denis est situé au nord de la capitale.

Malgré tout, ce détail est loin de m’attrister. Au contraire, je suis encore plus enthousiaste.

D’abord, mon premier contact avec Saint-Denis s’est fait par l’œuvre de la supposée reine du rap français, la grande Diam’s. Je vous cite un extrait de la chanson Confessions nocturnes, ce bijou d’inventivité (paroles et musique) :

«Elle s’appelle Andy, fille de la nuit (sic) / Elle a un mec qui vit sur Saint-Denis / J’ai pas fini, je les ai vus ensemble mardi / Et je suis sûre que là tout de suite il est avec elle / J’ai même l’adresse de l’hôteeeeel.»

C’est pas génial? Eh oui, je vais vivre dans une chanson de mon idole. Me reste plus qu’à «avoir la haine» et «crever des BM».

Tout de même, ce vers n’a pas étanché ma soif d’infos sur Saint-Denis. Alors, j’ai tourné ma recherche vers la plus grande encyclopédie universelle en ligne, Wikipedia.

D’abord, on apprend que le gentilé de la ville est «Dyonisien». Ainsi, dans quelques semaines, je serai Dyonisien.
(Bon, je sais pas pour vous, mais moi je trouve que ça sonne comme «Dans quelques semaines, je serai atteint d’une maladie rare, grave et incurable.»)

Ensuite, on peut prendre connaissance des dernières nouvelles politiques du coin. Pas très brûlantes : la ville vote communiste depuis 1930 au moins. Oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, c’est vrai. Et elle n’a connu que quatre maires depuis 1944.

Puis on retient surtout ça : «Le taux de criminalité de la circonscription de police de Saint-Denis est de 150,71 actes pour 1000 habitants, ce qui est très largement supérieur aux moyennes nationale (83/1000) et départementale (95,67/1000) et avec un taux de résolution des affaires par les services de police de 19,82%, le plus bas du département.»

Communisme, criminalité élevée, banlieue grouillante d’immigrants : voilà qui devrait rassurer maman.

vendredi 6 juillet 2007

Mon fabuleux destin

(Commençons avec un extrait de mon agenda. Comptons les lundis.)

9 juillet : Rien de spécial.

16 juillet : Rien de spécial.

23 juillet : Rien de spécial.

30 juillet : Rien de spécial.

5 août : Bonne fête Marco. Vingt ans.

6 août : Rien de spécial.

13 août : Rien de spécial.

20 août : Rien de spécial.

23 août : Déménagement en région parisienne pour 17 semaines.

Car oui, je m’envole pour la France dans sept lundis! Je serai «Agent d’information et d’orientation» pour l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) à Paris.

Je vivrai bientôt mon départ du nid familial, mon premier grand voyage, mon baptême de l’air, ma découverte de la vie. Tous les éléments sont réunis pour connaître de bonnes histoires et vivre de grandes émotions – notez toutefois que ce sont ces mêmes éléments qui sont susceptibles de donner une crise cardiaque à ma mère.

Et sur ce blogue, je déverserai l’excitation des préparatifs de départ, la joie de perdre ses bagages à l’aéroport et l’extase de voir la banlieue parisienne s’enflammer. Que de plaisirs subtils et variés.

Allons, commençons.