mercredi 31 octobre 2007

Sorcières et Pop Tarts

"C'est l'Halloween, on veut des bonbons..."

Ben oui, c'est l'Halloween, et je me laisse emporter par l'esprit de la fête. Tout à l'heure, j'ai écouté la version longue du clip Thriller. Pas aussi épeurant que le gars.

D'ailleurs, z'avez remarqué qu'au Québec, on ne parle jamais d'Halloween, mais toujours de l'Halloween, avec le déterminant devant? (Aussi, au Québec, c'est clairement un mot féminin, comme dans : passez donc une belle Halloween.)

Tout à l'heure, deux sorcières ont frappé chez moi - pratique rare en France, je crois. Tout ce que j'avais à leur donner, c'était des petits pain au chocolayayayayayaye emballés individuellement. Je voulais pas leur donner une pomme, franchement.
(Et ça m'a fait penser au sketch des Têtes à claques. C'était pareil. Mais avec une certaine adaptation locale.)

Passez donc une belle Halloween - spécialement ma nièce Elodie, la fillette la plus adorable de la planète.


Demain matin, je pars sous le chaud soleil des tropiques de la Belgique. C'est qu'en France, la Toussaint est un jour férié, ben oui, et j'ai pris congé vendredi pour me faire un beau week-end. Je rejoins ma cousine Camille qui étudie là-bas. Trop hâte de manger moules + frites + bière + chocolat. A plus!

C'est sandaleux!

Vous saviez que la célèbre boîte à chansons Chez son Père, véritable institution du Vieux-Québec depuis plus de vingt-cinq ans, devra fermer ses portes le 31 décembre prochain?

En effet, l'établissement se verra évincé par le propriétaire de l'immeuble afin, semble-t-il, de permettre au magasin de chaussures Crocs de récupérer le deuxième étage où se situe la boîte à chansons.

Oui, j'ai été le premier à ne pas comprendre le mouvement des Montréalais contre la fermeture du Métropolis. Mais le Chez son Père, c'est complètement différent. Ce n'est pas la sécurité du bar qui est en cause : on ferme la boîte à chansons pour agrandir un magasin de sandales!

Je vois là-dedans un geste pour changer le Vieux-Québec en un beau quartier pour touristes internationaux riches - comme si c'était possible qu'il le devienne encore davantage. Mais elle sera où, la culture québécoise après ça? Qu'est-ce qui distinguera Québec d'une autre ville du monde? Tant qu'on a de la vieille pierre...

Alors je convie mon lectorat québécois au « Demande-O-Thon » du bar Chez son père le mardi 13 novembre 2007 dès 20h00. On pourra "acheter" sa chanson préférée au coût de 1$ par demande spéciale. Tous les profits iront à la sauvegarde de l'établissement.

(De mon côté - de l'Atlantique - je pense boycotter mes sandales Crocs. Ah ah, ça leur apprendra...)

mardi 30 octobre 2007

Tennis from Paris


Ce soir, j'ai assisté aux BNP Paribas Masters de tennis au Palais Omnisports de Bercy!

C'est qu'en France, l'OFQJ fait partie du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, et c'est pourquoi notre secrétaire général s'est fait offrir des billets pour les premiers jours de la compétition.

Je dois avouer que le tennis est un des sports qui m'intéresse le plus - et puis il faut dire que dans mon jeune temps, j'ai été pupitre des sports dans un grand quotidien régional, rien que ça, oui madame, et même journaliste sportif quelques fois!

Donc je me suis retrouvé à assister au match du Russe Mikhail Youzhny contre le Chilien - mauvais perdant, il a même lancé sa raquette une fois - Fernando Gonzalez.
Youzhny, c'est celui-là qui a gagné et qui est habillé en bleu sur la photo en haut.

Pas de chance, c'est demain que commencent les matchs de Federer, Nadal et Djokovic. En tout cas, l'important c'est d'y être allé. C'était une bonne petite soirée.

Les cinq trucs

A l'invitation de Tijuana en Australie. J'invite les autres expatriés à faire pareil pour voir un peu ce que ça donne partout dans le monde.

Les 5 endroits que je fréquente le plus:
L'OFQJ.
Le square du Vert-Galant.
La Fontaine des Innocents (pour voir les Tektoniks).
Mon appart.
Le Louvre.

Les 5 aliments que je mange le plus:
La baguette de pain.
Les crêpes nutella.
Le chocolat.
La salade pomme-thon-vinaigre de vin.
Les yaourts Activia.

Les 5 boissons que je consomme le plus:
Eau.
Café espresso de la machine du bureau.
Les sirops de Lyon.
Le cidre de ma coloc.
La draft du bar l'Envol.

5 films que j'ai vus depuis que je suis ici:
L'Âge des ténèbres.
RHPS.
Virgin Suicides.
Death at Funerals.
Arizona Dream.

5 endroits pour sortir le soir:
La Tour Eiffel.
L'Envol québécois.
Le Troisième lieu.
Le Citron, à Lyon.
The Wall - in cha' Allah, comme on dit à Saint-Denis.

5 nationalités parmi mes amis:
Française.
Canadienne.
Chilienne.
Suisse. (Les deux dernières étaient faciles.)
Laure, t'es Libanaise?

5 choses qui ne m'étonnent plus:
Les mendiants à Saint-Denis.
Le fait que ma carte bancaire soit un objet de curiosité.
Le fait que je sois un peu incompris.
Le fait que l'on me parle des Têtes à claques.
Les prix taxes incluses.

5 endroits où je suis allé:
Lyon.
Versailles.
Montmartre.
Tour Eiffel.
Le Louvre.

5 nouveaux mots (expressions) que j'ai appris:
Prendre la mouche.
Kiffer.
Carrouf.
Wesh wesh.
NTM.

5 endroits où je projette d'aller:
Bruxelles.
Dublin.
Rouen.
Brest.
Strasbourg.

lundi 29 octobre 2007

Vichy Pâté


Ce week-end, pendant que je m'éclatais à Lyon, ma coloc Marine est retournée dans sa famille, près de Vichy, et elle m'a rapporté de la bouffe.

Elle appelle ça un pâté à la viande, et en effet, c'est constitué d'un pâté et de viande. Sans blague, c'est très bon, on dirait une tourtière du Lac-Saint-Jean un peu écrasée. Mais il n'y a pas de pommes de terre à l'intérieur.

Moi, dans ma conception étriquée de la vie, je croyais que la viande devait toujours être conservée au frigo - c'est pourquoi manger du saucisson me dégoûte. Ben non. Du moins, Marine m'a juré que non, le pâté à la viande n'a pas à être conservé au frais. Suffit de l'emballer dans du papier d'aluminium et de le laisser sur le dessus du frigidaire et c'est correct.

Lyon Pâté


- Lyon a un gratte-ciel que l'on surnomme le crayon. C'est l'immeuble de la banque du Crédit lyonnais et le plus haut gratte-ciel français hors Île-de-France, selon Wikipedia. Sur la photo, on voit la Saône en avant-plan. Je crois que le Rhône est un peu derrière, si vous remarquez la ligne de verdure plus loin - excusez-moi mais les nuages étaient bas. La photo a été prise près de la basilique Notre-Dame de la Fourvière, une église magnifique qu'il faut absolument visiter! En fait, je crois que c'est la plus belle église de toute ma vie.
Lorsque le ciel est très clair, les Lyonnais peuvent voir le mont Blanc de là. Juste un peu, m'a dit Elisa.


- Lyon, seconde ville de France, a sa (petite) tour Eiffel. En fait, c'est une tour de télécommunications ingéniée par Gustave Eiffel.

- Lyon, ville de la soie, a son quartier des tisserands : la Croix rousse (photo plus bas). C'est un quartier assez sympa avec ses maisons roses et jaunes. En général, les couleurs de Lyon ne sont pas les mêmes que celles de Paris. Faut dire que Lyon a un petit côté ville du sud avec ses toits en tuiles rouges. Il y a même un théâtre romain.
Nous sommes allés dans le Vieux-Lyon, et j'ai beaucoup aimé! J'ai enfin compris le buzz des touristes français dans le Vieux-Québec. (D'ailleurs, samedi soir, nous sommes sortis dans une sorte de Cavern club de ce quartier où se réunit la jeunesse lyonnaise pour applaudir un groupe local : Music is not fun.)




- J'ai vu un lion à Lyon! Et puis le lion est l'emblème de la ville. Alors c'est drôle.
Sans blague, nous étions au zoo du Parc de la Tête d'or, et j'étais comme un enfant à voir toutes ces bêtes sauvages - pauvres bêtes qui passent leur vie dans un espace beaucoup trop étroit. Mentalement, je me repassais les chansons du Roi lion. En tout cas.
Nous nous sommes rendus au Parc en Vélo'V. C'est un service public de location de vélos. A Paris, il y a aussi le système Vélib', très populaire - sauf qu'à Lyon, le service est moins cher... et déficitaire, je crois. (En fait, Lyon doit être la ville championne dans la catégorie des transports en commun écolos : Vélo'V, tramway, trolley-bus, métro, funiculaire. Et je les ai tous pris.)

- Elisa a une salle de bain à la québécoise, c'est-à-dire qu'elle a sa toilette dans la même pièce que son bain. J'empruntai ses commodités avec nostalgie et émotion. (Et nous avons manqué d'eau toute une nuit, rhalala, que d'émotions. C'est qu'il y a eu une fuite dans l'immeuble d'en face et les pompiers ont décidé de couper l'eau dans l'immeuble d'Elisa. La logique lyonnaise est contraire à toute logique humaine - et pourtant, ça a fonctionné.)



(Ca c'est la basilique.)

3500 km + 5 hrs

Vous saviez qu'en France, on a changé l'heure le week-end dernier ; au Québec, on la change la fin de semaine prochaine. Ce qui fait que nous sommes présentement dans LA SEMAINE DE LA DISTANCE TEMPORELLE FRANCO-QUEBECOISE LA PLUS COURTE!

En effet, pour une semaine, le décalage horaire entre la France et le Québec est de cinq heures plutôt que six. Pour résultat qu'à l'OFQJ, on peut appeler Montréal un peu plus tôt l'après-midi.

On dirait que les 3500 km qui nous séparent ont un peu rétréci, vous ne trouvez pas?

jeudi 25 octobre 2007

Appelez-moi mètre

Ce soir, Paris Pâté verse dans la Science.

"Auparavant, les longueurs étaient mesurées en référence à l'humain (le pouce, le pied, la toise) ; comme chaque être humain est différent, on prenait souvent comme référence le roi, ce qui était un symbole monarchique fort. Il fut donc décidé, afin de supprimer toute référence à un homme particulier et pour faciliter la diffusion du savoir, de choisir un étalon (modèle de mesure ou de poids qui sert de référence) non humain unique et d'utiliser des multiples et sous-multiples de 10. Exit ainsi le pied qui valait douze pouces.
Le mètre fut officiellement défini pour la première fois en 1791 par l'Académie des sciences comme étant la dix-millionième partie d'un quart de méridien terrestre (d'où il vient que la Terre a une circonférence de 40 000 km). Il fut adopté par la France le 7 avril 1795 comme mesure de longueur officielle. Quelques années plus tard, en 1799, un mètre-étalon en platine fut créé à partir de cette définition et devint la référence. De février 1796 à décembre 1797, la Convention fit placer dans Paris seize mètres-étalons gravés dans du marbre pour familiariser la population avec la nouvelle mesure. Aujourd'hui, il n'en subsiste que deux : l'un est au 36 de la rue de Vaugirard, à droite de l'entrée ; l'autre, replacé en 1848, est au 13 de la place Vendôme, à gauche de l'entrée du ministère de la Justice."

C'est tiré de la page sur le mètre de l'encyclopédie Wikipedia.

Mon frère Jean-Français donne actuellement un cours sur l'histoire des sciences. Sa rencontre de la semaine prochaine porte justement sur les unités de mesure, je crois - et j'imagine qu'il sera un peu plus complet qu'une page de Wikipedia.

Il m'a demandé de photographier ces dernières curiosités parisiennes, et je me suis dit : "Bah, si c'est pour la Science, pourquoi pas?"
Je suis allé au 36, rue de Vaugirard. C'est en face du Sénat.

Ma photo du conquérant (qui met en valeur l'objet, bien sûr) :

Gratuité des musées

"PARIS (AFP) - Le gouvernement va lancer en janvier une expérience de gratuité des musées sur un échantillon de quatorze établissements nationaux à Paris et en régions afin de vérifier si cela permet d'attirer de nouveaux publics.
Demandée par le Premier ministre François Fillon lors de sa déclaration de politique générale le 3 juillet, l'expérimentation concernera uniquement les collections permanentes de ces musées et se déroulera sur six mois, a annoncé mardi la ministre de la Culture, Christine Albanel, lors d'une conférence de presse. "Au début de l'été, nous serons en mesure de faire le point", a-t-elle dit.
(...)
L'échantillon retenu se veut représentatif de "la très grande diversité" des musées nationaux français, à Paris et en régions, mais il ne compte pas de très grand établissement.
En revanche, quatre grands musées parisiens, déjà très fréquentés, vont mener une action de gratuité ciblée un soir par semaine à destination des 18-25 ans: le musée national d'Art moderne du Centre Pompidou (le mercredi), le musée d'Orsay (le jeudi), le Quai Branly (le samedi) ainsi que le Louvre qui le fait déjà (le vendredi)."

Et mon visa qui ECHOIT - merci Papa - le 23 décembre, c'est malin.

Ze ritorn - The return

Alexandrine est partie s'installer à Dublin ce matin, et ça me soulage de savoir qu'elle est arrivée comme prévu - parce qu'elle m'a déjà écrit pour me dire que tout s'était bien déroulé. Bon, j'imagine quand même que ça ne doit pas être facile d'arriver dans un milieu anglophone et inconnu. Bonne chance!

(Et j'espère fortement pouvoir visiter l'Irlande en décembre, juste avant mon départ d'Europe.)

De mon côté, je peux dire que j'ai très bien mangé au cours des derniers jours. On n'arrêtait pas de se faire de la bouffe, elle et moi. En tout cas, c'était très bon, je garde un super souvenir du passage d'Alex.

Et demain soir, un TGV me fera voyager à plus de 300 km/h. Je passe le week-end à Lyon avec un de mes plus fidèles lectrices, Elisa. Retour dimanche sur le tard. Ouh, c'est ma première vraie escapade à l'extérieur de Paris, je suis tout excité.

Sinon, ma pause de blogue m'a fait du bien et m'a permis de passer du temps à me balader, à cuisiner, à écouter la télé - bref, les choses que font les gens normaux. En tout cas, je suis aussi très heureux de reprendre mon rythme habituel. J'ai l'impression que ça fait un bout.

Là-dessus, j'aurais envie de citer Gabrielle Roy : "Mes livres m'ont pris beaucoup de temps dérobé à l'amitié, à l'amour, aux devoirs humains. Mais pareillement l'amitié, l'amour, les devoirs m'ont pris beaucoup de temps que j'aurais pu donner à mes livres. En sorte que ni mes livres ni ma vie ne sont aujourd'hui contents de moi."
(Oui, cette partie-là m'a brisé le coeur, moi aussi.)

lundi 22 octobre 2007

Paris et demie

Ce matin, j'ai faxé à Montréal un formulaire de présence en stage. J'en suis déjà à la moitié du mien (snif, ça passe TROP vite) et il fallait que je le fasse pour continuer à recevoir des indemnités de l'OFQJ.

Mon bilan : après deux mois hors de la maison, je mange bien, je dors bien et je suis propre. Bon, j'ai un peu la grippe, mais en tout cas. En gros, l'expérience est positive. Yé!

Et dire que l'envoi du fax me rapportera des centaines de dollars. C'est cher payé pour un geste si simple.

En bref

- Versailles, ça ressemble un peu à Disneyland - mais avec plus de doré.



- La station Invalides est la meilleure station pour avoir froid pendant plus d'une heure. Il a fallu attendre le foutu RER qui va à Versailles et qui n'arrivait pas à cause de la foutue grève.


- Le Champs-de-Mars est le meilleur endroit pour se faire offrir des bières un soir de la finale de la Coupe du monde de rugby. C'était plein d'Anglais qui chantaient God save the Queen et qui buvaient en chantant God save the Queen. J'ai eu une pensée pour Anne.
(Finalement, l'Angleterre a perdu son match contre l'Afrique du Sud, mais nous étions déjà partis, Alexandrine et moi.)

- Un soir de la finale de la Coupe du monde de rugby est le meilleur soir pour rentrer à Saint-Denis sans se préoccuper de la grève du métro. La ligne 13 fonctionnait à 100% parce que la finale était au Stade de France. Merci le rugby. J'adore ce sport.

- Le cimetière du Père-Lachaise est un endroit totalement cliché, plein de caveaux et de pierres tombales de films d'horreur. Ca m'a fait penser que je n'aurai pas vraiment d'Halloween en France.
(Pas grave parce que j'ai vu des tombes vraiment épeurantes, pleines de mousse et de corbeaux avec des inscriptions comme "Christian, artiste dramatique, 1889". Histoire vraie.)

- La France est un pays frisquet où l'automne arrive très subitement. J'ai attrapé froid (merci le RER en grève), alors j'ai sorti mon foulard et mes Advils rhume et sinus.

- La France est le pire endroit au monde quand on apprend que Jorane sort un nouveau CD aujourd'hui même.

(Désolé si ça vous semble confus, je suis drogué aux Advils. Je vous réécrirai quand je serai sorti de désintox.)

jeudi 18 octobre 2007

Moé si moé si


Mercredi, nous avons reçu une boîte de Poptarts à l'OFQJ. Je crois que c'est notre bureau de Montréal qui voulait nous faire une surprise. En tout cas, les Poptarts ont été super populaires, merci les Têtes à claques.

(Bon, Mme Galin n'a pas tellement apprécié. Elle a trouvé ça complètement immangeable, et je crois que ça lui a pris l'après-midi pour se remettre de sa bouchée.)

((Moi, j'ai toujours beaucoup aimé les Poptarts, et ça a bien tombé parce que j'étais un peu déprimé mercredi après-midi. Ca m'a remonté le moral.))

(((Résumons : j'ai mangé de la poutine samedi, des Poptarts mercredi. Ce sont mes deux aliments de base. Suis-je de retour au Québec?)))

There's a light (ter)

Regardez-moi ce ciel!

En ce moment

En ce moment, en France, la Terre a arrêté de tourner parce que :

1) Nicolas Sarkozy a divorcé de Cécilia, c'est officiel.

2) La RATP est en grève. Et j'ai découvert que Saint-Denis est à une heure de marche de Paris. Testé par Marco et Alexandrine.


Ah oui, et je suis soulagé d'apprendre qu'il n'y aura pas d'élections fédérales cet automne, parce que je sais (malheureusement) très bien que c'est difficile de voter par correspondance à l'étranger.

lundi 15 octobre 2007

Québécois langue seconde

Ce soir, j'ai assisté à une lecture de la pièce Les muses orphelines de Michel Marc Bouchard. Paname Pilotis, une compagnie française, a l'intention de monter la pièce "dans sa version québécoise originale".

C'était assez étrange, parce que les acteurs gardaient leur manière de jouer à la française, et leur accent français, mais ils utilisaient les expressions québécoises du texte. Ca donnait des choses comme : "Queuh c'est qu'a va bin dire quand a va reuvenir icitte, Meûman?" ou "Donne-moué cinq piastreuh ou j'pique tes clés de châr!"

En même temps, les comédiens n'ont pas essayé d'imiter l'accent québécois - ce qui aurait été catastrophique. Je crois qu'ils ont juste voulu faire une pièce authentique : un texte authentique et une interprétation authentique. Ca aurait été beaucoup trop faux, sinon.

Les premières minutes passées - lors desquelles j'ai dû retenir le plus gros fou rire de toute ma vie - l'oreille s'habitue et j'ai vraiment beaucoup apprécié la pièce.
C'était la première fois que j'assistais à une représentation des Muses orphelines. Je ne savais pas que l'histoire était si captivante - en fait, c'est un vrai soap.
Allez voir la pièce où que vous soyez.
(Moi je me dit : il fallait bien aller à Paris pour entendre quelque chose qui se déroule à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean!)

Après, il y a eu une sorte de débat sur la place du français québécois dans la littérature française. Une des intervenante était Noëlle Renaud, qui a "traduit" la pièce du québécois au français, à la demande de Michel Marc Bouchard - mais ça n'était pas sa "traduction" qui était lue ce soir, c'était la version originale de Bouchard. La discussion était intéressante. J'ai juste été pincé quand on a dit que "le québécois est une langue étrangère". C'est que je suis plutôt contre le fait d'élever des barrières inutiles et de faire des distinctions, surtout quand il est question de langue et de communication. J'aimerais bien exposer le fond de ma pensée un jour, mais je veux me coucher tôt ce soir et j'ai encore des choses à réfléchir.


C'est demain qu'arrive Alexandrine, une amie du secondaire qui va bientôt s'installer en Irlande. Je l'héberge une bonne semaine, alors ne soyez pas surpris s'il y a un certain ralentissement dans mes activités de blogueur.

Une place pour chaque chose

Et chaque chose à sa Place.


Vous saviez qu'il y a une Place du Québec à Paris? Elle est dans le 6e arrondissement, tout près de l'église Saint-Germain-Des-Prés (mais je pense qu'on se fait un peu voler la vedette par la Place Sartre-Beauvoir juste à côté).

Je sais qu'il y a aussi une Place du Canada. Elle est dans le 8e en face du Pont des Invalides. Je n'ai pas de photo, désolé.

dimanche 14 octobre 2007

Poutine parisienne


Les amis, il s'est produit un miracle hier soir : le retour de la poutine dans ma vie.

Une amie parisienne, Laure, m'a demandé de l'initier à l'Art de la poutine. Ouais. Elle avait déjà un sachet de sauce St-Hubert que Ray lui avait envoyé il y a quelques semaines.

PARENTHESE/
Jean-François : Ray, c'est Raymond.
Maman : Ray, c'est le frère de Claudine.
Les Cahiernoiristes : Ray, c'est Ray.
Les autres : Vous ne connaissez pas Ray.
/FIN DE LA PARENTHESE.

J'ai juste conseillé à Laure d'acheter de l'emmental pour remplacer le cheddar, et le miracle fut.

En discutant, j'ai appris que dans certains mariages du nord de la France, on sert traditionnellement de la soupe à l'oignon vers cinq heures, lorsque les invités s'en vont. J'ai ainsi compris que le fait de se remplir l'estomac après avoir fêté est un besoin universel, peu importe que ça passe par la poutine ou la soupe à l'oignon.

A part de ça, Laure m'a prêté un recueil de contes qui se déroulent dans son quartier, La sorcière de la rue Mouffetard, et j'ai lu ça tout l'après-midi en me faisant chauffer sur le bord de la Seine. Oui oui, je vous emmerde.

Alors tout ça pour dire que la poutine est de retour dans ma vie. Il était temps parce que les crêpes nutella commençaient à devenir la base de mon alimentation. Maintenant tout va changer. Retour à la normale.

Les feuilles mortes

Jean-François m'a demandé à quoi ressemblait l'automne à Paris, s'il y avait des couleurs, tout ça. Eh bien non. Les feuilles font juste jaunir et tomber. Et les feuilles mortes, c'est laid et ça fait de la poussière quand on marche dessus - un peu comme le font les souvenirs et les regrets aussi.
Voici une photo du jardin des Tuileries.


Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais


Quand même, aux Tuileries, j'espère que quelqu'un ramasse les feuilles mortes à la pelle assez régulièrement.

Marco contre les mamies mélomanes

Il était une fois Marco. Non, il était une fois Marco qui avait vu dans un quotidien gratuit que le facteur de pianos Pleyel, pour fêter ses deux cents ans, offrait cinq concerts gratuits au cours de la journée de samedi. Marco était ravi.

Or, il ne savait pas trop où se trouvait la salle Pleyel ; il n'avait que le numéro civique, 252, et la rue, Faubourg Saint-Honoré. Aujourd'hui, Marco sait que le Faubourg Saint-Honoré est une très longue rue, et que le 252 est tout au bout.

Marco aurait voulu assister au concert de 14h30 sur Chopin. Or, il arriva à l'heure pile, les portes étaient déjà fermées, et des centaines de spectateurs étaient restés dehors faute de place. Marco se dit : "Tiens, le prochain concert, sur Schubert et Ravel, est à 16 heures. J'attends sur place et j'ai un siège assuré."

Marco attendit, mais il ne fut pas seul. Epaule contre épaule, dos contre poitrine, les spectateurs se tassaient pour être certains d'avoir un siège. Le public mélomane étant majoritairement composé de bourgeois et de mémés, dans l'ensemble bien propre et bien habillé, c'était encore assez supportable, malgré la chaleur qu'il faisait.

Puis vint l'ouverture des portes : la jungle, les animaux, l'émeute presque. Poussé de toutes parts, comprimé, Marco eut peur pour sa survie. Pendant un instant, il ne toucha plus le sol, et il craignit pour la sécurité des enfants et des vieillards. C'est que la finale de rugby s'était subitement déplacée à la salle Pleyel. Sans blague.

Marco assista à un concert d'une heure sans précédent, entre gens civilisés, où la pureté du son n'avait d'égal que le dynamisme de l'interprétation. Un vrai moment de bonheur.


En partant, Marco prit une photo des gens qui attendaient dehors le prochain concert, sans savoir dans quoi ils s'embarquaient réellement. Marco fut aussi surpris, au moment de sa douche, de n'avoir aucun bleu sur son corps. Eh ben.

samedi 13 octobre 2007

Certains jouent à Fais-moi un dessin


La PENTECÔTE!!!

Clin d'oeil à la Mafia du Cégep. ;-)

Un de plus

Vous savez déjà que ma cousine Marie-Claire et son copain Cédric sont restés chez moi quelques jours. Ca a été magnifique : ils m'ont nourri, m'ont donné un opener Heineken du musée Heineken d'Amsterdam (même plus besoin d'y aller), m'ont passablement diverti.

Eux font le tour de l'Europe backpack au dos. Ils sont juste géniaux.

Ben, j'ai eu l'adresse de leur blogue, qui vient s'ajouter à la liste de blogues de voyage que je lis.

vendredi 12 octobre 2007

Encore du Louvre

Ceci est mon scrapbook, livré pour vous.


Ai vu une classe d'artistes amateurs prendre d'assaut une salle du Louvre. Si j'ai bien compris, une vingtaine de copains s'installent devant des tableaux gigantesques et copient certains détails pour se faire la main tous les vendredis soirs. Chacun son hobby.
(Et ouais, il y a même des perturbés qui passent leurs vendredis soir à prendre des photos du musée et à en faire des blagues. Bizarre, non?)


A part ça, je me suis perdu dans la section des antiquités égyptiennes et j'ai vu ZE momie, celle qui a dû inspirer tous les films d'horreur qui déroulent dans un musée. La momie de l'autre fois peut aller se rhabiller - de toute façon, celle-là était toute nue.

mercredi 10 octobre 2007

Ceci est mon scrapbook


Aujourd'hui, j'ai passé la journée à la Défense! J'étais au stand de l'OFQJ du salon Avenir International, dont le thème est "Devenez champions du monde" et dont la thématique est le rugby - décidément, ce sport est partout en France.

Voici les photos que j'ai prises de la Défense, agrémentées de paroles de la chanson Monopolis de Starmania.

De New York à Tokyo / Tout est partout pareil / On prend le même métro / Vers les mêmes banlieues / Tout le monde à la queue leu leu



Dans les villes de l'an 2000 / La vie sera bien plus facile / On aura tous un numéro / Dans le dos



Mirabel ou Roissy / Tout est partout pareil / Tout autour de la terre / On prend les mêmes charters / Pour aller où le ciel est bleu



Monopoliiiiiiiiiiiis / Il n'y aura plus d'étrangers / On sera tous des étrangers
(Non, là tu parles de Saint-Denis.)


Et au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Paris Pâté n'est pas un compte-rendu, un rapport ou un journal. Paris Pâté est mon scrapbook virtuel. Traduction : mon livre de scrap que je ne peux pas toucher - mais que j'ouvre à tous.

J'me sens concerné

Il y a quatre cents bonnes raisons d'être à Québec en 2008.

Et puis c'est drôle parce que dans le reportage de Radio-Canada, on voit la ministre Monique Gagnon-Tremblay, et c'est elle la ministre responsable de l'OFQJ. Actuellement, elle préside notre CA à Angers.

C'est comique.

mardi 9 octobre 2007

Si Paris en avait

Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille, ai-je déjà entendu au Québec.

Sur les lieux du crime, je me rends compte que 1) peu importe ce que l'on laisse croire, il est fort peu probable que Paris rentre un jour quelque part, et 2) pour l'instant, je n'ai entendu personne dire ça ici.

Mais hier, la charmante dame qui me supervise à l'OFQJ m'a répondu : "Arrêtez un peu avec vos hypothèses. Si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle, tiens."

Lol. C'est encore mieux que tous les proverbes du monde.

Lalilalalalilalalaliberté d'expression

Suivant l'exemple de Bobino, j'ai fait en sorte que tout le monde puisse laisser un commentaire désormais, et pas seulement les détenteurs d'un compte Google. Alors commentez, j'aime vous lire autant que vous aimez recevoir de mes nouvelles (du moins, j'espère).

Gabrielle Roy is a bitch

"J'empruntai sa lampe à madame Jouve et descendis au sous-sol. Cent pieds plus loin peut-être que notre propre case de rangement, dans une autre case à la porte battante, je découvris ma malle jetée par terre, la serrure brisée. Les tiroirs en étaient ouverts et mes effets éparpillés sur le sol. Ils y étaient d'ailleurs tous, hormis mes médailles et le petit coffret à bijoux me venant de Fernand. Cette perte m'affligea presque autant, d'une certaine manière, que celle de mes médailles. Je remontai, un peu consolée d'avoir retrouvé mon manteau de fourrure et quelques autres vêtements dont j'avais le plus pressant besoin, et aussi contente sans doute d'avoir été plus expéditive que la police de Paris - ce qui n'est pas difficile dans le cas de petits vols comme celui-ci."

- Toujours tiré de La détresse et l'enchantement.

Et avec tout le cynisme de 2007, je crois qu'on peut ajouter : si la vie était comme ça, on n'aurait pas besoin d'une carte Visa.

Anna qui?

Cela fait un an que la journaliste russe Anna Politkovskaïa a été assassinée.

Dimanche, j'ai passé sans le savoir à côté de la manifestation en son honneur à Paris (voir le dernier paragraphe de l'article).
Pas compris sur le coup. C'était plein de gens réunis sur la Place Stravinsky, et quelqu'un lisait un texte sur la Tchétchénie. Assez glauque.

Ouh, je suis trop au coeur de l'actualité internationale - et je l'ignore.

lundi 8 octobre 2007

La Nuit bleue

(Et pas Bleu nuit.)

Comme expliqué plus bas, c'était la Nuit blanche 2007 ce week-end. Mais finalement, ce n'est pas cet événement qui a retenu l'attention ici dans les médias.
Vous savez que la France ne vit plus que pour la Coupe du monde de rugby?

Samedi soir, les Bleus affrontaient les All Blacks de la Nouvelle-Zélande, une équipe reconnue pour sa férocité, sa rudesse et sa force. Les All Blacks sont les champions du monde, les All Blacks sont des brutes, les All Blacks sont des animaux; enfin, c'est à peu près ce que la rue disait.

Il fallait voir ça, pendant le match, aux alentours des cafés. Plein de gens regardaient l'affrontement à la télé, ça faisait de grands groupes sur les trottoirs, ça encourageait. Et ça espérait très fort.

Les Bleus ont gagné le match.

Quand ça s'est terminé, on a entendu tout un bruit de fond. Des cris. Même si on ne regardait pas, on savait que c'était fini et qu'on avait gagné. Ca faisait très révolution, et ça a été soudain. Paris sortait, Paris criait, Paris klaxonnait. L'ambiance de la Nuit blanche est soudainement devenue très dynamique, avec tous ces gens de bonne humeur, ces drapeaux, fallait voir ça.

Je ne suis pas sûr que si la France gagne la Coupe - elle a maintenant quelques chances - l'ambiance sera aussi folle. Et je soupçonne la mairie de Paris d'avoir arrangé le match juste pour avoir une Nuit blanche qui lève.

Sur la Nuit, j'ai pu voir un peu de tout : théâtre, vidéos, musique actuelle, fanfare, multimédia, installations. C'était une bonne soirée.

Le lendemain, les musées étaient gratuits (premier dimanche du mois). Avec Claudie, j'ai fait le musée Picasso et le musée Carnavalet. Personnellement, le premier m'a déçu : c'était petit et répétitif, en plus que la direction de l'exposition est mal indiquée.
J'ai plutôt été agréablement surpris par le Carnavalet. On le présente comme le musée de l'histoire de Paris. C'est vrai, et je pensais que ça n'allait pas être très intéressant, mais au contraire, j'ai beaucoup beaucoup aimé! Il faut voir les peintures sur la vie de l'époque, les reconstitution du Paris du Moyen-Âge, les meubles de Marcel Proust et ceux de la cellule de Marie-Antoinette, etc. La partie révolutionnaire est bien fournie et bien claire. On comprend beaucoup mieux l'histoire française. Bref, il faut y aller. D'ailleurs, j'aimerais y retourner un autre dimanche gratuit...

samedi 6 octobre 2007

There's a light (bis)

Photos de mon vendredi soir.

La place de la Concorde. En plein jour, je trouvais ça bâtard. Mais le soir, c'est bien - quoique c'est grand et assez difficile à traverser, avec ces passages protégés dispersés un peu partout.

Ce que les voitures vont vite, place de la Concorde (mais je suis peut-être un très mauvais photographe).


Vous saviez qu'au Louvre, il y a le Tableau du mois (oui oui, c'est comme l'employé du mois, mais pour les tableaux)?

D'ailleurs, le voici. C'est la Vierge à l'enfant et Saint-François, de Zampieri. Ce tableau a été retrouvé par la police en 2004. Cela faisait près d'un siècle qu'il n'avait pas été exposé - et on l'a mis derrière une vitrine pour ne pas risquer de le perdre à nouveau.



Ce soir, c'est la Nuit blanche de Paris! Et spéciale dédicace - comme disent les Français - à ma famille qui se réunit en fin de semaine pour l'Action de Grâce. Je pense à vous ; pensez à moi, particulièrement parce que je devrai travailler lundi. Moi.
Edit : Ah oui, spéciale dédicace aussi à la Mafia du Cégep qui se réunit pour les retrouvailles d'ATM. P'tain, une chance que je suis pas au Québec présentement, parce que j'aurais dû faire un choix déchirant.

vendredi 5 octobre 2007

Dans le cercle / In the zone

Je ne suis pas in, je ne suis pas branché, je ne suis pas sur Facebook, je n'aime pas beaucoup MSN, mais au moins, je suis inscrit sur Québécois.Eu depuis hier soir!

jeudi 4 octobre 2007

Free Burma!

"Des blogueurs dans le monde entier préparent une action pour supporter la révolution pacifique en Birmanie. Il s'agit d'exprimer sa solidarité avec tous les Birmans qui se révoltent sans armes contre la dictature. Les blogueurs sont invités à ne pas alimenter leur blog pendant la journée du 4 octobre, en ne publiant qu'un seul billet avec le texte Free Burma."

C'est juste mon troisième post de la journée, mais bon, je veux bien participer.

(C'est là que vous constatez que votre blogueur n'est pas du tout in et branché sur le reste de la blogosphère. Bah, de toute façon, je ne suis pas sur Facebook et je déteste MSN, c'est bien connu.)

There's a light

(Over at Frankenstein place)

Quelques photos de la semaine dernière qui ramassent la poussière sur mon appareil (c'était une image).


En témoignage de l'amitié franco-canadienne, Montréal a donné une roche à Paris. Comme c'était en 1967 et que la drogue était bonne, Paris a trouvé ça vraiment très drôle, et ils ont décidé de crisser ladite roche sur la pointe de l'île de la Cité, au square Vert-Galant. Cherchez pas.


Marie-Claire, Cédric et moi dînions au square Vert-Galant. Aucun ustensile. N'écoutant que notre système D, nous avons tartiné nos trucs à grand renfort de tire-bouchon et de clé. Ca avait un petit côté "Les survivants"... en plein coeur de Paris.
(Après, on a descendu une bouteille sous une arche du pont Neuf, comme de vrais SDF.)
Notre système immunitaire n'en est que plus fort, assurément.


Samedi, j'ai visité le nouvel espace Citroën sur les Champs-Elysées. C'est ouvert depuis à peine une semaine, et c'est magnifique. Totalement design, plein de voitures qui tournent...
Voici la vue que l'on a du haut de l'édifice (six étages... comme n'importe quoi ici).

T'es belle moi non plus

- Eh toi! ... En avant!
- ???
- Ben, t'es mignon.
- Ah... euh...
- Quoi? T'es timide?
- ... Merci. T'es pas mal aussi.
- Pardon?
- Euh, je veux dire : t'es pas mal non plus.


L'amour dans un pays où les filles interpellent les garçons - plutôt, où les gens se débauchent en allant au cinéma. Ca se refait pas.

mercredi 3 octobre 2007

L'âge déprimant

J'ai vu l'Âge des ténèbres ce week-end, et je peux dire tout de suite que ce film porte très bien son titre. C'est complètement déprimant. Mais c'est voulu.

Malgré tout le bien que je pense du Déclin et des Invasions, je dois avouer que L'Âge n'est pas un film réussi à 100%. Je dirais qu'en général, c'est bien. Il y a même des bouts totalement jouissifs, significatifs et porteurs, comme dans les autres films. Mais il y a des scènes... bizarres.

Il y a des bouts qui se déroulent dans la réalité, mais qui sont beaucoup trop exagérés (comme dans les Invasions, mais à la puissance 10). Il y a plein de petits détails qui axent le film vers la comédie, mais c'est désorientant puisque ça vient de Denys Arcand. Et le film est en général bien joué, quoique...

En même temps, c'est drôle quand tu es le seul Québécois dans la salle à Paris et que tu comprends toutes les références. Mais attendez de voir la partie "Tout le monde en parle". Ca fait Bye-bye, et ça m'a vraiment rendu mal-à-l'aise. Un bémol, donc.

Mais Marc Labrèche est génial, comme toujours. Non, encore plus que d'habitude.

Ben, c'est à voir tout de même. Le message, au final, passe bien. Mais je pense que Denys Arcand a déjà fait mieux.

Et si nous n'étions pas allés voir le RHPS tout de suite après, nous aurions été bons pour le suicide collectif - je ne me rappelle plus qui a dit ça.

Don't dream it, be it!

Samedi soir, les Cahiernoiristes m'ont emmené à une projection spéciale du Rocky Horror Picture Show - RHPS pour les intimes.

On peut dire que ce film, dont l'histoire est très dure à expliquer, est en quelque sorte une synthèse de tous les genres cinématographiques qui existent (science-fiction, film d'horreur, comédie musicale, film d'amour, film porno...).

En gros, l'histoire : la voiture de Janet et Brad tombe en panne alors qu'ils se rendent chez le docteur Everett Scott. C'est la nuit. Il pleut à torrent. Le couple va demander du secours dans une étrange maison qui se trouve être le lieu de réunion annuelle des Transylvaniens. Leur chef, le Dr. Frank N. Furter, un "transexuel travesti de Transylvanie", leur demande d'assister à une expérience qui doit couronner sa carrière: il va donner naissance à Rocky, l'homme idéal.

Le Rocky met en vedette Susan Sarandon et Tim Curry, entre autres. Ca a été fait en 1975.
Et si vous l'écoutez juste comme ça, vous trouverez sans doute que c'est absolument nul. "Mais ce film a été fait avec l'objectif d'être absolument nul", m'a heureusement expliqué Laure en fin de séance.

A Paris, il y a une troupe de comédiens, les Sweet transvestites, qui rejoue le film en direct. Oui.
Et le public est invité à participer à l'action : il doit danser lorsque les personnages dansent, il doit crier lorsque les gens crient, il doit monter sur scène, etc.

Bref, j'ai passé samedi la soirée la plus étrange de toute ma vie. C'était un film? Non. Un spectacle? Un peu. Une grande fête? Sûrement.

Si vous avez l'esprit ouvert, cela peut être une bonne chose à expérimenter - et attention, s'asseoir en première rangée, plein centre, est une vraie expérience.

Vous pouvez aller voir les photos de Clément et celles prises par la troupe des Sweet. Attention, pour public averti - le RHPS est dur à comprendre et à expliquer.

Toujours comme un toutou

"Charles : médium, voyant, guérrisseur. Voyance précise et détaillée. Excellente réputation! Il ou Elle sera pour toujours comme un toutou."

Tiré d'un flyer que j'ai reçu à Saint-Denis. Charles vit dans le 18e à Paris.

Moi, tout ce que je veux savoir, c'est la signification française à "toutou"...(Audrey Toutou?)