vendredi 21 décembre 2007

Fin

En ce moment, je suis de retour à la maison et je me réadapte au clavier qwerty. Pas grand-chose n’a changé au pays de la neige et de la poutine.

Je voudrais sincèrement remercier toutes les personnes qui m’ont lu, encouragé, commenté, hébergé lors de mon voyage.

Paris Pâté se termine ici, c’est logique. Mais étant donné que je m’installe sous peu dans la charmante ville de Québec et qu’en 2008, ce sont les fêtes du 400e et que j’ai toujours l’intention de bloguer...
(Euh, non, finalement, j'ai abandonné l'idée.)

Et en guise de générique, je vous laisse sur la chanson L’amitié en une sorte de pastiche gentil des Invasions barbares - rien de moins.

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois


Merci!

Souffrir leçon 1

Mercredi 19 décembre

Je rentre d’Irlande, quatre jours magnifiques à découvrir les côtes et boire de la Guinness, et il est une heure. J’ai une nuit à Saint-Denis pour terminer mes valises.

Six heures plus tard, je traîne mes 33 kg de bagages (j’en avait 26 à l’arrivée) et mon unique heure de sommeil dans les couloirs du métro parisien. C’est l’heure de pointe, c’est fou, les gens sont stressés, je suis fatigué.

Pendant que je reprends mon souffle, il y a un homme qui met la main sur une de mes valises. «Je vais t’aider, tu vas voir.» Non mais, j’ai l’air si naïf, jeune et expérimenté ou quoi? Je regarde l’homme droit dans les yeux et il détale. Je le présume honteux de ses mauvaises intentions.
Me faire voler une valise dans le métro le matin de mon départ serait une étrange façon pour la France de me dire au revoir, ai-je pensé.

En route vers l’aéroport, je remarque que les champs sont givrés.



En décollant, je vois presque les mots À suivre dans le paysage.
Sept heures d’avion. Je traverse l’Irlande pour la quatrième fois.
On nous présente le film Ratatouille. Quelle expérience étrange : on quitte Paris, on visionne un film américain sur la cuisine française, on mange de la nourriture de vol.

À Québec, il y a de la neige, il fait froid, je prends un taxi.



Je suis encore courbaturé.

mercredi 19 décembre 2007

samedi 15 décembre 2007

L'affreuse vérité sur Saint-Denis

(que je vous cache depuis des semaines)

Ce soir, sans concession, on se dit les vraies choses.
1 – Le Père Noël n’existe pas.
2 – Les gens qui dansent la Tecktonik sont ridicules.
3 – Saint-Denis n’est malheureusement pas le havre de bonheur et de sécurité que l’on pourrait croire en lisant mon blogue.

Car oui, il m’est arrivé une mésaventure dyonisienne – mais je n’ai rien écrit ici pour la santé de mes proches. J’ai gardé le meilleur (?) pour la fin (les émotions fortes, l’aventure, vous verrez).

C’est la nuit de la Nuit Blanche. Dernier métro. 1h45. Je rentre à Saint-Denis et il n’y a pas un chat. Oups, à deux rues de chez moi, je me rends compte que trois mecs s’avancent vers moi et m’entourent. «Hey, tu me donnes ton portable?» Pas plus compliqué que ça.
Je n’ai pas le temps de lui expliquer que je n’ai pas de portable. Ce qu’il pense être un téléphone dans ma poche, c’est mon appareil photo – que je suis obligé de lui tendre. Je veux dire, ils sont trois, il est 1h45, on est à Saint-Denis, on ne discute pas.

Bon, ensuite il y en a un qui met sa main dans ma poche, prends mon porte-feuille, me pique les 10 Euros qu’il contient, j’ai la peur de ma vie. Et me le redonne avec toutes mes cartes.

«Et ça, dans ta poche, ce sont tes clés ?
- Oui!»

Ils m’ont aussi dit de ne pas aller voir la police, que ma mère était ce que je vous laisse imaginer et que s’ils me retrouvaient, ça allait être pire. Je suis rentré chez moi et j’étais très en colère.
Marine avait déposé un mot sur mon lit : «Ta mère te demande de la rappeler ce soir. Tu ne pourras pas la rejoindre demain.»
(Evidemment, ce soir-là, j’ai gardé l’incident pour moi.)

Le lendemain, j’ai passé ma journée avec Claudie Bouchard et elle m’a convaincu qu’il fallait absolument que je rachète un appareil photo, car même si c’était plat, je ne pouvais pas être en Europe sans avoir d’appareil.
Il y a eu un petit billet sur ce blogue, ma manière personnelle de souligner l’événement.

Attention : je ne crois pas que cette anecdote soit nécessairement représentative des nuits de Saint-Denis (oui, parce que j’étais déjà rentré à cette heure-là avant et il ne m’était rien arrivé). Je ne veux rien ajouter à ma réputation déjà spéciale de la ville.
D’ailleurs, ma coloc qui adore Saint-Denis refuse de lier cet incident à notre quartier. Elle est la première à le défendre et à rappeler que des vols comme celui-là peuvent arriver partout.
Et en général, je serais prêt à dire que Saint-Denis est une ville plus humaine qu’on ne le croit.

(Mais bon, la semaine suivante, j’ai eu le malheur de sortir au guichet automatique alors que le soleil venait de se coucher. Deux types n’ont pas tardé à arriver, se sont posés de chaque côté du guichet, m’ont demandé : « Dis toi, t’as fait sortir combien? » J’ai pris mes billets et j’ai détalé. J’étais tellement naïf, j’ai perdu mes illusions cette semaine-là.)

Alors c’est ça, tout compte fait, je pense m’en être bien tiré. La semaine d’après, j’ai racheté un appareil photo chez Carrefour.

Je ne rentre plus à cette heure et j’ai appris la leçon.

(Et maman, c’est bon, demain je vais en Irlande, je ne cours plus de danger.)

La France vit plus fort

(Ou elle consomme plus d'électricité.)





Irish coffee

Je rentre d’un concert, c'était des chants classiques de Noël, c’était à l’église Saint-Madeleine, c’était chouette. Il y avait un choeur de 300 voix, des solistes (très bons!), un petit orchestre à cordes, un orgue. Bon petit souvenir d'une dernière soirée parisienne.

Demain, je m’envole vers l’Irlande. Est-ce que j’ai des ancêtres irlandais ? Je crois que oui. Je ne sais pas. («En Amérique, on est tout’une gang de bâtards pis on est ben contents!» chantait Plume Latraverse.) En tout cas, je parlerai la langue de James Joyce, écouterai U2 et boirai de la Guinness comme un vrai Irlandais.

jeudi 13 décembre 2007

En commençant par la fin

Bienvenue chez moi!

Eh oui, à six jours de mon départ, je me rends compte que je n'ai pas encore publié de photo de mon appartement étranger, élément obligatoire dans un blogue de voyage digne de ce nom.
Ah ah, étonnez-vous du mode de vie français, oubliez un peu la poussière et les objets qui trainent, émerveillez-vous devant mon intérieur.


La cuisine : remarquez la gazinière, ma nouvelle meilleure amie.


La salle de séjour.


Le PC dans son environnement naturel.


Autre vue de la chambre du PC : le lit de ma proprio.


Ma chambre, avec le coin de mon lit. On va mettre le désordre et le dénuement sur le dos des valises que j'ai commencé à remplir.
(...)
(Non mais, hum, dégagez maintenant, c'est fini, vous voulez voir les chiottes ou quoi? Un peu d'intimité!)

mercredi 12 décembre 2007

Et puis

En ce moment, je commence à faire mes bagages et je me demande si mes valises font fermer et/ou si je vais pouvoir les soulever.

Il y a une semaine, je me demandais vraiment pourquoi, en juin, j'avais coché que je désirais revenir à Québec plutôt qu'à Montréal (ouais, mais il y a une semaine, je me demandais aussi pourquoi j'avais coché que je désirais revenir). Revenir à Montréal m'aurait permis de visiter des gens de là-bas qui désirent me revoir rapidement, je crois. J'aurais même pu rencontrer timath pendant ce-week-end-où-nous-sommes-sur-le-même-continent-ouhlala-il-faut-en-profiter-n'attendons-pas-un-autre-alignement-des-astres.

Mais tout compte fait, descendre à Québec va me permettre de déposer mes bagages chez mon frère - et même de les défaire là-bas parce que c'est ma future maison!
Tout s'arrange, les plans de la vie se croisent et me portent, youpidou.

lundi 10 décembre 2007

En spécial cette semaine

Alors il faut que je finisse toute la nourriture qu'il me reste au cours des prochains jours. Or, il me reste pratiquement juste des pennes - mais c'est que j'en ai beaucoup.
(Ouais, c'est que lorsque la famille est venue, on a acheté l'emballage de pennes de la mort et on en a pris à peine le quart, alors j'ai des pâtes à manger cette semaine. Juste des pâtes.)

Rouen Noranda



Voici la cathédrale de Rouen en surexposition - j'ai cru que des gens ici voulaient voir des rushes.



Voici la cathédrale de Rouen en contre-jour - Claude Monet et moi, même combat.



Voici le lieu où a été brûlée Jeanne d'Arc. Il y a même un spot de sol du Moyen-Âge! (Ouais, tsé, la terre à Rouen est vraiment plus vieille que partout ailleurs...)



Ca, c'est la maison normande.


Aussi, mon ami m'a entraîné au Musée d'histoire naturelle (ouvert au XIXe siècle) et c'était très intéressant parce qu'il y a deux lectures possibles de l'expo : d'abord, on prend connaissance du contenu scientifique. Mais avec un peu de recul, on se rend compte que c'est aussi une expo sur l'histoire de la biologie parce que c'est un des premiers musées de ce type au monde et que l'expo n'a pas tellement changé.

En fait, c'est plein d'animaux empaillés mais qui sont très très vieux. Je veux dire : vieux, râpés et poussiéreux, tellement que ça ne m'étonnerait pas qu'ils proviennent carrément du XIXe siècle. Et il y a plein d'animaux exotiques étranges (qui font TRES peur) que l'on n'a jamais vus - disparus de la planète? - et dont on n'a jamais entendu parler - comme la grosse araignée de mer ou le renard volant.
Pis c'était plein de bocaux avec des organes de ces animaux-là. Et les trucs ont beau être dans le formol, quand ça fait 100 ans que c'est là-dedans, c'est mou/sans couleur/déformé/dégueu (ne barrez pas, aucune mention inutile).

Et il y avait une rangée très musée des horreurs avec des foetus "d'animaux monstrueux", et c'était vraiment vraiment très dégueu, j'ai failli gerber. C'était des trucs siamois et déformés. Et blancs. Et dire que je croyais que j'avais le coeur bien accroché...

(Mon ami, qui étudie en histoire, m'a dit qu'il était allé une fois au dernier étage, fermé à la visite. Il y a là une - ancienne - collection qui s'intitule Résurgence de la Préhistoire, et on y présente des objets d'Asie, d'Afrique et d'Océanie, et c'est franchement raciste (pensez-y juste un peu). Mais comme je vous l'ai expliqué, c'est une visite qui en apprend beaucoup sur l'histoire des sciences, donc je crois qu'il faut voir cette collection comme un symbole du chemin qui a été fait dans les domaines de l'histoire et de l'anthropologie.)

Bref, le Musée d'histoire naturelle de Rouen, c'est comme un zoo, mais où les animaux sont tous morts.

Le vertige avant l'avion

Mon contrat de travail se termine vendredi. Samedi, je m'envole vers l'Irlande. Et je repars vers le Québec le mercredi 19 décembre.
Alors il me reste cinq jours ici pour faire tout ce qu'il me reste à faire, boucler ce qu'il y a à boucler, ramasser mes affaires et faire mes adieux.

Je viens de dresser la liste de mes objectifs de cette semaine et ouf, je suis déjà fatigué - non, ça en fait, c'est parce que Camille m'a refilé sa grippe belge, et la longue promenade sous la pluie normande d'aujourd'hui ne m'a sûrement pas aidé (eh oui, j'ai réussi à aller à Rouen, c'était super, je vous montre les photos prochainement).

Edit : ah oui, et il paraît qu'il y a encore une autre grève des transports qui commence mercredi. Je dois aimer les plans compliqués - je veux dire, avec un niveau de difficulté d'au moins 50.

Re - edit : je crois que je vais devoir arrêter de passer trois heures par jour à errer sur Internet. Ma vie va être tellement plate.

samedi 8 décembre 2007

Je pars d'ici / Je reviens chez nous

"Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris
Ma mie l'hiver est à l'envers
Ne t'en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord

Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout"

Euh, ben non Jean-Pierre, c'était la flotte totale aujourd'hui. Maudite grosse pluie froide et Seine vraiment trouble. En tout cas. Je voulais passer une dernière belle journée dans la ville lumière à acheter tranquillement des cadeaux de Noël et j'ai été obligé de me réfugier au Starbuck's du Louvre devant un caffe latte.

Plaque tecktonik

Depuis mon arrivée ici, j'ai connu la Tecktonik - espèce de chorégraphie techno très rapide et très populaire auprès des jeunes de 16 ans. Alors j'aimerais vraiment connaître le sujet de la dernière pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt dont on voit les pubs présentement à Paris.

vendredi 7 décembre 2007

Nostalgie de Strasbourg

(Ou Parce qu'Elisa me met de la pression...)






Vous pouvez distinguer des lumières bleues de chaque côté des Champs-Elysées. Ce sont les décorations de Noël de la Ville de Paris.

jeudi 6 décembre 2007

Nostalgie

Ce soir, j'ai les idées noires et je n'arrête pas d'écouter cette chanson et d'apprendre les paroles :

"Dans ces villes d'Amérique
Ne sois pas nostalgique
Mais prends-moi la main jusqu'à demain
Oh! Que je n'oublie rien

Ce soir, j'ai les idées noires
Car la vie t'entraîne loin de mon regard (far away)
J'ai si peur dans ma tour d'ivoire
De ne jamais plus te revoir
Demain si tu pars"


Julie Masse, au fond, c'était une VRAIE.

Edit : spécialement parce que dans ce clip, elle porte la veste de cuir qui appartient vraisemblablement à Billy. "J'écris ta nouvelle adresse à l'envers du cuir de ta veste. / J'la porte pour aller danser, mais y'a personne qui puisse me faire t'oublier."

Re-edit : est-ce que Billy, c'est le comédien Robert Brouillette? (Ou alors, je fais trop de liens.)

Re-re-edit : non, Julie ne doit appartenir qu'à Corey exclusivement.

mercredi 5 décembre 2007

Le décompte commence

A un peu plus de deux semaines avant mon départ, avec une tonne de choses que je n'ai toujours pas faites (et que je ne ferai pas) et le sentiment que je suis arrivé depuis une semaine tout au plus, j'ai juste envie de crier : "ENCHAÎÎÎNEZ-MOÂÂÂÂ ICIII!!!"



Mais l'auberge québécoise de Saint-Denis a fermé ses portes ce matin avec le départ de Michel, Marie-Claire et Cédric. Et en les laissant partir, j'ai senti à l'intérieur de moi le début d'une étincelle de parcelle de désir de revenir au Québec et de retrouver ma vie et ma famille. Alors c'est bon signe.

lundi 3 décembre 2007

Strasbourg - re

Nous sommes revenus de l'Alsace, et je dois avouer que j'étais un peu dans l'erreur. Le Marché de Noël ne dure pas qu'un week-end ; il dure un peu plus d'un mois (du 23 novembre au 31 décembre). C'est absolument inimaginable que des gens restent là-bas si longtemps pour animer un stand. C'est d'autant plus incroyable qu'il y a plein de Québécois qui y sont. Ils sont tous logés par la Délégation Générale du Québec à Paris.

Cette année, c'est la 437e édition du Marché - je le redis : Strasbourg RULES! Et en fait, ça ressemble à un gigantesque salon des métiers d'art. Comme si la salle du Holiday Inn de Chicoutimi avait explosé.

J'ai adoré la cathédrale de Strasbourg et les maisons alsaciennes. J'ai goûté à la choucroute, à la flammengüche, au fromage munster. Je me suis laissé emporté par l'odeur du vin chaud, des bretzels et des marrons grillés.
(Je mettrai mes photos en ligne bientôt.)

Maintenant, je suis de retour à Saint-Denis avec mon frère, mais également avec notre cousine Marie-Claire et son copain et notre cousine Camille qui étudie en Belgique. (Nous sommes cinq, si vous savez comptez, plus ma coloc.)

Tous des Québécois, tous de la même famille : bientôt, nous allons exiger un test d'ADN - et/ou une preuve de résidence au Québec - avant de pouvoir rentrer à l'appart.

jeudi 29 novembre 2007

Strasbourg

Demain, Michel et moi partons pour Strasbourg!

C'est le week-end du Marché de Noël, un événement assez important pour cette ville. Cette année, le Québec est l'invité d'honneur du Marché - tiens tiens, ceci explique cela - et je vais travailler à la tente de l'OFQJ vendredi et samedi.

Strasbourg est à 2h20 de Paris en TGV. C'est à mi-chemin entre Paris et Prague. C'est à côté de l'Allemagne. Il paraît que c'est très beau et qu'il faut manger de la choucroute. Il y a là-bas le siège du Parlement européen.

Le Marché de Noël, donc, est un événement très important. En effet, des milliers de gens convergent chaque année vers Strasbourg, et il faut réserver son hébergement plusieurs semaines d'avance! Et le week-end s'annonce très chargé.
D'ailleurs, saviez-vous que la police a déjoué un attentat terroriste d'Al-Quaeda au Marché de Noël de 2000 - soit plusieurs mois avant la destruction du WTC et la proclamation officielle de la Guerre contre le terrorisme? C'est big, hein?

Alors Strasbourg rules, yo.

mardi 27 novembre 2007

Mon frère arrive demain (bis)

Et j'ai réussi à trouver deux lits à l'Auberge de Jeunesse de Strasbourg le week-end du Marché de Noël!

Figurez-vous que ça fait deux semaines que je tente de trouver un endroit où dormir, n'importe quoi (il paraît que les nuits strasbourgeoises sont froides), et on me répond que c'est plein, d'aller voir du côté de l'Allemagne. Je veux bien, mais tout ce que je connais de l'allemand, ce sont quelques extraits de la Flûte enchantée et encore...

Alors c'est Noël avant l'heure, alléluiah, je me prends un billet de loterie.

Mon frère arrive demain

Mon frère arrive demain mon frère arrive demain mon frère arrive demain mon frère arrive demain mon frère arrive demain mon frère arrive demain mon frère arrive demain et je suis tout excitééééééé!

(Ou alors, c'était une mauvaise idée de ne manger que de la glace pour dîner...)

93200 raisons

Avant de partir d'ici, je me sens l'obligation de vous parler de Saint-Denis. Et qui mieux pour en parler que le slammeur Grand Corps Malade?

GCM vient de Saint-Denis. En fait, j'ai l'impression que tout le monde ici le connaît, sait où il habite et l'a déjà rencontré dans la rue - parce que tout le monde m'en parle.

Alors attention aux paroles! Lorsqu'il mentionne la basilique (et les rois de France), la rue de la République (et les petites rebeues bien sapées), la Place du Caquet (et les voleurs de portables), le Carrefour (et la choucroute hallal), ça c'est chez moi. Et je reconnais beaucoup de plans du clip, et les cloches que l'on entend, ce sont celles de la mairie.
(Pour la petite histoire, la mairie est juste à côté de la basilique où sont enterrés les rois. Chaque jour, son carillon sonne "Le bon roi Dagobert" et "Le temps des cerises". Deux belles chansons révolutionnaires... C'est ironique.)

Et sinon, je ne suis pas un grand amateur de slam, mais c'est la grosse mode ici. Il y a plein de gens pour me dire que l'album de GCM est absolument génial - et d'autres pour me dire qu'il est juste bourré de clichés. En tout cas, c'est quelque chose qu'il m'a fait plaisir de connaître ici - un peu comme les Tecktoniks, parce que ça n'existe pas au Québec.

J'arriiive Paris-zona


C'est ce soir que je suis allé voir Dumas à la Cigale - en plein dans Pigalle, à deux pas de cet étrange commerce appelé SEXODROME éclairé au néon rouge.
C'était vraiment chouette. D'abord, j'étais vraiment près. Ensuite, il a fait beaucoup de chansons de son album Le cours des jours, et c'était vraiment des versions géniales. Il était très dynamique, il a fait plein de pot-pourris, et une version très changée de Vole en éclats, c'était vraiment très bien (eh oui, il était encore meilleur que la fois où je suis allé le voir à l'Auditorium Dufour de Chicoutimi).
*A la relecture, le paragraphe précédent comporte peut-être un peu trop les mots "c'était", "vraiment" et "très". Nous vous prions d'excuser l'enthousiasme de l'auteur de ces lignes.

La salle était peut-être remplie à 90% de gens qui ont été invités, mais ça valait la peine de se déplacer.

Christine, tu seras heureuse d'apprendre qu'il a joué sa chanson "Oui j'arriiive Arizona" (qui n'a rien à voir avec le film Arizona Dream, je suis désolé).

La première partie était assurée par un chansonnier appelé Jason Benjamin. Vous savez, ces gens qui veulent trop. Ce n'est pas parce que tu te prénommes Jason que ça te donne le droit de ne chanter qu'en anglais - ou bien je fais une réaction à tout ce qui est anglo-montréalais. Bon, alors vous comprenez que Jason n'en valait pas tellement la peine - car il chantait du country en anglais. En tout cas, c'est tout oublié parce que Dumas n'était pas décevant.

Les diplomates sont des humains

Aujourd'hui, j'ai appris qu'une nouvelle employée de l'OFQJ vient de Montréal où elle a travaillé au Consulat général de France pendant deux ans.
En plus, elle est vraiment très gentille, très ouverte, tout ça. C'est elle qui a presque tout organisé la présence de notre organisme au Marché de Noël de Strasbourg, le week-end prochain.

Mais bon, j'ai eu une aventure presque désastreuse avec le Consulat général de France à Montréal juste avant de partir. J'appelais tous les jours pour avoir des nouvelles de mon visa, pour leur dire que j'avais besoin de l'avoir, c'était pressant, de ne pas me l'envoyer par la poste...
Si ça trouve, Aurélie a été une victime de mon harcèlement téléphonique quotidien.

Alors moi qui pensais que les gens du Consulat étaient tous sans coeur et sans reproche, je dois avouer qu'il y a des exceptions. Bin oui.

lundi 26 novembre 2007

Trop la haine

En ce moment, j'ai besoin d'être rassuré par rapport aux événements de Villiers-le-Bel de dimanche soir, alors rassurez-moi, go. Dites-moi que le Figaro est un bête journal sensationnaliste et que ça ne parviendra jamais jusqu'à Saint-Denis.

dimanche 25 novembre 2007

Aujourd'hui (ter)

Je devais aller rejoindre un ami à Rouen. Malheureusement, je suis parti deux minutes trop tard. Fin de la transmission.

Aujourd'hui (bis)

C'est avec regret que je confirme qu'il y avait des restants de soupe qui allaient bientôt dire leur premier mot, oubliés qu'ils étaient dans la porte du frigo. Mais toute forme de vie a été éliminée. Michel, tu peux venir l'esprit tranquille. Fin de la transmission.

samedi 24 novembre 2007

Aujourd'hui

C'est samedi, j'ai une belle journée de ménage qui s'annonce. Voyez-vous, mon frère Michel arrive mercredi pour visiter Paname et le 9-3 (chez moi).

Au programme : aspirateur, planchers, lessive, vaisselle, poubelles. Il y a aussi le frigo. Ca, c'est toujours très particulier. Ca se fait en deux étapes.

1) Enlever les aliments périmés du frigo, question que mon frère ne pense pas que je suis négligeant. Pourra régler le problème d'odeurs persistantes et/ou d'empoisonnement éventuel.
2) Remplir ledit frigo d'aliments frais et diversifiés. Comme ça, il ne pensera pas que je suis paumé et/ou sous-alimenté.

Répéter les étapes au besoin. Je veux dire, régulièrement.

(Sans blague, j'ai hâte de voir mon frère et de lui montrer la tour Eiffel en bâillant d'ennui, l'air blasé, et aussi de dire : "Tiens, voilà la Joconde, il paraît qu'elle est très connue, m'enfin...")

Ah oui, et la grève semble à peu près terminée!

Le cinoche du terroir

Petite rétrospective et critique des films que j'ai vus au Cinéma du Québec à Paris.

Les 3 p'tits cochons, Patrick Huard : Je ne sais pas comment ce film a été accueilli au Québec, mais je ne trouve pas que c'est si bon. Mais j'avoue que je ne peux pas supporter tout ce qui touche de près ou de loin à Patrick Huard - d'ailleurs, les Français savent-ils que c'est lui qui a largué Lynda Lemay - et il y a aussi la publicité autour du film qui m'a déçu. On en parlait comme d'un premier vrai film sur l'infidélité et les relations homme-femme. Je veux bien, mais le Déclin de l'empire américain, les amis, c'était quoi sinon un vrai film (et brillant) sur le sujet?
Le jeu du comédien Paul Doucet : arrrgh. Arrrrrgh. Arrêtez le massacre. On n'a pas vu ce manque de naturel depuis les trois phrases de Mitsou dans les Invasions barbares. Mahée Paiement, par contre, ne s'en sort pas trop mal. Il y a juste qu'avec ses cheveux blonds, ses boules et son accent, elle a vraiment dû rappeler aux Français la belle Cécile des Têtes à claques.
Pendant une scène, on entend Café Robinson de Marie-Jo Thério, c'est un point positif.
En tout cas, Les 3 p'tits cochons est un film sympa mais sans plus, aussitôt oublié. (Voyez le Déclin de l'empire américain.)

Notre Père, Marie-Julie Dallaire : Mon coup de coeur du festival! C'est un documentaire sur le Père Emmett Johns, un prêtre qui aide les jeunes de la rue. Ce film-là m'a vraiment touché - non, il m'a rentré dedans. J'ai trouvé incroyable de voir ces jeunes qui deviennent comme de petits agneaux en présence du Père Pops. Surtout, j'ai trouvé incroyable de voir à quel point cet homme est rempli d'amour et de compréhension. En tout cas, c'est un film très inspirant. J'ai essuyé une larme à la fin. A voir absolument si vous en avez l'occasion.

Continental, un film sans fusil, Stéphane Lafleur : C'est un film très long et très lent. C'est un film sur la solitude et l'absurdité - en même temps, on en a vu d'autres. Mais c'est pas mal. Les acteurs sont assez forts (Fanny Mallette, Réal Bossé). Je sens qu'il y a eu une forte recherche pour mettre dans ce film tous les éléments quétaines et un peu glauques de la culture québécoise - la couleur beige, le vieux motel, le marché aux puces, le continental, le vidéo-poker; il y a tout ça et plus encore!
Je pense que c'est la contralto Marie-Nicole Lemieux qui chante à la fin - un poème de Verlaine, m'a dit Laure.
Continental, un film sans fusil était précédé du court métrage Dust Bowl Ha! Ha! sur la fermeture de l'usine Abitibi-Consol à La Baie. Il y a un certain André Bouchard qui est l'acteur principal...

Ma tante Aline, Gabriel Pelletier : Bon film familial et léger. Le thème du vieillissement est développé juste ce qu'il faut, sans se prendre trop au sérieux et tomber dans la lourdeur. Le côté musical est très réussi - juste assez de musique et rien de quétaine! Le scénario aurait pu être un peu simplifié, par contre.

Rechercher Victor Pellerin, Sophie Deraspe : On ne peut pas trop en dire sur ce film sans vendre son secret. Alors en gros, c'est un documentaire sur un artiste visuel montréalais, Victor Pellerin, qui aurait disparu en 1990 en mettant le feu à ses oeuvres. On en apprend beaucoup sur le système de l'art au Québec. Intéressant si vous en avez l'occasion.

Contre toute espérance, Bernard Emond : Guylaine Tremblay et Guy Jodoin sont des acteurs extraordinaires! Sincèrement, ils sont absolument incroyables dans ce film. Tellement que l'on dirait que c'est du cinéma-vérité. Mais c'est aussi un film difficile à regarder, déprimant (c'est d'autant plus difficile que tout semble tellement vrai). Je dirais que ça peut gagner des prix.
(On y entend une chanson de Mara Tremblay!)

La capture, Carole Laure : Le scénario est très simple. Une fille ayant grandi dans une famille violente décide de séquestrer son père afin de lui donner une bonne leçon. Rien d'autre.
La photographie et les acteurs, c'est pas mal - Pascale Bussières est toujours excellente. Non, la faiblesse c'est vraiment le scénario. Mauvais de chez mauvais. Zéro subtilité, zéro nuance : dans la vie, il y a les bons et il y a les méchants. Et battre sa femme, c'est mal. Maintenant, vous n'avez pas à endurer ce film.


(Sinon, j'ai reçu une invitation pour le show de Dumas lundi soir, héhé!)

jeudi 22 novembre 2007

Constatation

J'ai passé la journée d'hier au salon Destination Canada de Paris à expliquer les programmes de l'OFQJ et les conditions générales d'obtention d'un permis de travail - j'en ai la voix rauque. Et je pensais : wow, qu'est-ce que j'ai appris depuis la fin du mois d'août.

Je veux dire, quand je suis arrivé ici, je ne connaissais absolument rien au fonctionnement de notre organisme. Je ne savais pas comment faire pour partir travailler à l'étranger, obtenir un visa ou un permis de travail - mon expérience du Consulat général de France a été épouvantable, j'avoue. Maintenant, je vous énumère nos prestations sur le bout des doigts, je sais ce qu'un Français doit savoir avant de partir, je connais la différence entre le bureau d'immigration du Québec rue de Boétie et l'ambassade du Canada avenue Montaigne.

Alors c'est complètement fou.

Dans un mois

"Choc du retour
Certains aspects de votre culture vous semblent désormais irritants, les personnes que vous avez connues en France vous manquent, vos proches ne semblent pas comprendre l’expérience que vous avez vécue, vous ne vous sentez plus chez vous, vous avez du mal à trouver un travail ou à choisir un programme d’études.
Pour mieux vivre le choc du retour : avant de retourner chez vous, communiquez avec vos proches pour les préparer à vous accueillir. Identifiez ce qui s’est transformé en vous au cours du séjour (vos valeurs, vos comportements, vos compétences). Préparez votre retour au travail ou aux études avant même de partir ou avant votre retour. Vous ne retrouverez peut-être pas le même réseau d’amis autour de vous. Comme vous aurez peut-être changé, vous ferez de nouvelles rencontres dont les intérêts seront davantage près des vôtres.
Laissez-vous le temps de revenir et laissez à ceux qui vous entourent le temps de vous redécouvrir.
Il est possible de rester branché sur l’actualité au Québec par Internet ou via la chaîne TV5 Internationale."
- Tiré du site Internet de l'OFQJ.


(Avouez que ça fait peur.)

Si j'étais né deux ans plus tôt

Si seulement j'avais déjà obtenu un diplôme universitaire, je pourrais postuler à l'offre de stage la plus cool du monde.

(Incroyable mais vrai, des postes comme ça existent pour les jeunes Québécois!)

mardi 20 novembre 2007

Let it snow


L'hiver approche quand le Direct soir se couvre d'un encart publicitaire des Têtes à claques spécial Noël.

L'hiver approche quand il tombe de la neige au Québec. Héhéhé.

Sinon, vous saviez qu'un morceau de la Tour Eiffel a été mis en vente aux enchères? Et que les médias sont de mèche avec Sarkozy? Dans les grèves, par exemple.

Et puis je vous signale cette publicité de Suzuki qui rit doucement des enjeux du présent conflit social...

Et le vice-roi

Parlant des solitudes à rapprocher, vous saviez que le dernier film de Jean-Daniel Lafond était projeté lundi soir au Cinéma du Québec à Paris? Et tout le long de la soirée, chez l'Ambassadeur, j'ai pensé que Michaëlle Jean allait sortir d'un placard. Je me sentais tellement Canadien - particulièrement lorsque j'ai parlé du Great Canadian Pub de Paris à une Torontoise qui savait que ça existait.

lundi 19 novembre 2007

Chez monsieur l'Ambassadeur

Eh oui, c'était ce soir que Marc Lortie me recevait à sa résidence du Faubourg Saint-Honoré.

Dans les soirées de l'Ambassadeur du Canada, on boit du champagne et de la bière Unibroue. Il y a aussi des gens qui font le service : amuse-gueule à base d'avocat, tomate fourrée au chèvre, baba au rhum. Et il y a du feu dans la cheminée, et il y a des lustres en cristal, et c'est plutôt luxueux.

M. Lortie est arrivé à Paris en septembre dernier. Mais c'est ce matin qu'il a rencontré Nicolas Sarkozy pour la première fois. Alors officiellement, c'était aujourd'hui sa première journée en poste. Et j'étais là.

Il y avait une quarantaine d'invités chez lui. Nous étions tous là pour le salon Destination Canada, un forum à l'emploi et à l'expatriation. J'ai rencontré des gens de partout au Canada. J'ai jasé avec un francophile de Terre-Neuve ("Eille, je suis déjà allé au Labrador, lorsque je suis passé à Blanc-Sablon. On change de fuseau horaire juste en avançant d'un pas!"). Une Néo-Ecossaise m'a raconté ses fêtes du Nouvel An entre Fermont et Labrador City. J'ai rigolé avec une fille qui recrutait pour le Yukon (là, j'ai pensé à Anne), mais qui est née en Abitibi.

Ces conversations ont eu lieu en français. C'est lorsque j'ai dû prendre mon anglais (hésitant) que j'ai mesuré le ravin qui séparent les solitudes du Canada - et mon ignorance de la langue de Shakespeare.

"The lights in cristal are very clean... Euh, they are no... mmmh, dusty", faisais-je remarquer à une concitoyenne de l'Île-du-Prince-Edouard.

Et mes conversations avec l'Ambassadeur? Pour lui dire quoi? Je me vois : "Au fait, vous pourriez dire à Sarkozy qu'on ne veut pas de la chanteuse Diam's au Canada?"

(Non, il aurait fallu lui parler de la nouvelle taxe sur les permis de travail de l'Ambassade. Annoncée à peu près en même temps que son arrivée à lui, en septembre. Je ne sais pas si les deux événements sont reliés...)

dimanche 18 novembre 2007

So so so sortons dans la rue

Aujourd'hui, je sais qu'il y a une Manif anti-grève qui part de République à 15 heures pour se diriger vers Nation. On a reçu des courriels au bureau.

Je me dit que ça doit être une des rares manifestations où l'on ne peut pas crier "So so so solidarité".

Mais de mon côté, je passe mon week-end entier dans une salle de cinéma sur les Champs-Elysées, je vous en reparlerai. Alors n'essayez pas de me chercher sur les photos de presse de la manif anti-grève. Et puis, ben, des gens m'ont dit que le conflit n'était pas si simple. Les enjeux de la grève, tout ça, je sais maintenant que c'est compliqué.

(Non mais quand même, une manif anti-grève. Les Français ne savent plus quoi inventer.)

jeudi 15 novembre 2007

Incroyable

Mais vrai!


"L'Ambassadeur du Canada prie Monsieur Marc-Olivier Doré de lui faire l'honneur de venir à une réception le lundi 19 novembre 2007 à 18 heures 30."

Si si, je vous jure que je n'invente rien. J'ai reçu ce carton d'invitation ce midi au bureau. L'Ambassade organise une réception à l'occasion du lancement de "Destination Canada - Forum emploi", un événement auquel participe l'OFQJ.

J'ai regardé le carton tout l'après-midi.

Une réception chez l'Ambassadeur, quoi. Ca va être le party le plus classe de toute ma vie. Je veux dire, j'ai bien aimé mon bal des finissants, mais là...

Quand je pense qu'il y a quelques mois, j'allais encore dans les beuveries des bars de Jonquière. (Mais qu'est-ce qui s'est passé depuis ce temps?)

En passant, vous saviez que la première partie de La détresse et l'enchantement de Gabrielle Roy s'appelle justement Un bal chez le gouverneur?

Cahiernoiristes, vous pourrez dire à Ad qu'il avait raison : les gens du CN passent leur temps à manger des petits fours dans les salons.

Mais personnellement, je ne sais pas du tout à quoi ça va ressembler. Comment y aller, comment m'habiller - parce que non, je n'ai pas de smoking en France - avec qui, pourquoi? Elisa, tu sais de quoi ça a l'air? J'ai plein de questions.
(Surtout celle-là : est-ce que c'est le genre de soirées où il y a des montagnes de chocolat Ferrero Rocher?)

Lèse-Sarkozy?


Samedi matin, Céline et moi avons erré dans la fac de Brest à la recherche de cette affiche controversée. A La Rochelle, trois étudiants ont été arrêtés après l'avoir posée.

Personnellement, je trouve ça drôle d'en avoir un exemplaire. D'autant plus que, techniquement, je l'ai volée.

Quand elle l'a vue, Marine a tout de suite exigé qu'on la pose. Ca a l'air que l'Elysée a un pouvoir un peu contesté entre les quatre murs de notre appartement.

Et cette affiche-là va décorer mon prochain chez-moi québécois, c'est sûr. Super provocatrice, super d'actualité, super exotique. Attention Michel, t'es prévenu.

mercredi 14 novembre 2007

Parlant de la grève

Oui, parlons-en.

A partir d'aujourd'hui, les employés de la SNCF (trains de France) et de la RATP (métro et transports de Paris) sont en grève pour une durée inconnue. Ils veulent protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraite du gouvernement Sarkozy.

Donc, à partir d'aujourd'hui, voyager devient un vrai casse-tête étant donné que les quelques rames de métro qui continuent fonctionner sont complètement pleines, la circulation automobile est beaucoup plus dense et nous sommes à peu près trois employés au taf (là, c'était pour utiliser une autre expression française que j'ai apprise ici). Ca fait que je remplace du mieux que je peux mon superviseur pour les prochains jours.

Je ne suis pas bien informé sur les conditions de travail des employés du secteur des transports. Mais on m'a dit qu'ils prennent leur retraite à 50 ans, cumulent une quantité incroyable de primes - ils perçoivent toujours leur prime sur le charbon!
D'ailleurs, c'est peut-être une légende urbaine, mais on m'a dit qu'il existe une "prime d'absence de prime" pour certains employés. C'est vraiment le comble!

Ma coloc, elle, ne se gêne pas pour apostropher les employés de la RATP lorsqu'ils la font chier ("D'abord, votre impolitesse, votre bêtise et votre incompétence sont extraordinaires. Et vous êtes des privilégiés. Alors, que vous osiez vous mettre en grève et bloquer la vie de millions de personnes, c'est indécent!").
Depuis hier, Marine et moi parlons de tuer un cheminot, ramener son corps à la maison et le conserver comme trophée. Comme quoi la rage est directement liée à la folie.

(C'est là que Laure devrait intervenir pour expliquer les Vraies Raisons de la grève et pour me rappeler que tout ce que fait Sarkozy est mal.)

En 1995, le gouvernement avait tenté la même chose. Les syndicats ont agi de la même façon. Et Alain Juppé a abandonné après trois semaines de blocage. Pas rassurant.

Les vues du Québec

C'est aujourd'hui que commence le Cinéma du Québec à Paris! Jusqu'au 20 novembre, on projette des films québécois - des plus récents, bien sûr - au publiciscinémas des Champs-Elysées. La programmation du festival est .

Et moi, je suis vraiment très enthousiaste. En plus, je peux obtenir un laissez-passer de l'OFQJ pour toutes les séances.

Vous me direz que la grève des transports commence aujourd'hui. Très bien. MAIS PENSEZ-VOUS VRAIMENT QUE JE L'IGNORE, BANDE D'ABRUTIS??!!?
Euh, je veux dire : pensez-vous vraiment que ça va m'empêcher d'y aller?

mardi 13 novembre 2007

Au pays de Bécassine


C'est le drapeau breton! On dirait qu'il veut dire : "Les Etats-Unis en prison", mais ce n'est pas ça.

Tonnerre de Brest

Vendredi soir, j'ai pris le train vers Brest, petite ville de Bretagne où réside Céline, mon ancienne co-stagiaire de l'OFQJ. Céline n'est ni Française, ni Canadienne : elle est les deux, si vous désirez le savoir.

Alors donc, j'ai pris le train vers Brest. Ca a pris quatre heures et demie parce que les rails qui mènent vers la Bretagne ne sont pas encore adaptés à la technologie TGV. Selon Céline, c'est une manière d'isoler la Bretagne de Paris, parce qu'il paraît que c'est une région un peu rebelle et marginale. En effet, il existe une culture et une identité bretonne, une langue - guère parlée, presque oubliée, connue de quelques universitaires - et un mouvement nationaliste souverainiste.

Isolement, nationalisme ; ça m'a fait penser au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

A part ça, un peu comme la salle de bain québécoise à Lyon, Céline a une cuisine québécoise, c'est-à-dire qu'elle possède une table juste à côté de son évier. J'étais très nostalgique.

Samedi matin, j'ai découvert Brest. C'est une ville très portuaire, autrefois haut-lieu de la marine française. Malheureusement, Brest a connu beaucoup de dégâts lors de la Seconde guerre mondiale. Donc tout a été reconstruit - assez rapidement j'imagine - dans un style bauhaus minimaliste, blanc, cubiste, un peu froid.
Voyez la photo dessous. En fait, la mignonne petite tour du port est presque tout ce qui reste d'historique avec le château de la ville.


La fin de la terre


Ensuite, nous sommes partis vers le Conquet, un petit village complètement à la pointe de la Bretagne. En passant, cette partie de la région s'appelle le Finistère, ce qui signifie "La fin de la terre", et en effet, c'est très étrange de penser que le monde s'est longtemps arrêté ici. (Maintenant, on sait qu'il y a l'Amérique et que la Terre est ronde, je ne vous apprends rien, et c'est très étrange de penser que j'ai été au plus près de la maison que je puisse l'être.)

Prenez note que beaucoup de Québécois ont des ancêtres bretons. D'ailleurs, la coloc de Céline s'appelle Gahagnon, ce qui est très drôle quand on y pense.

Au Conquet, j'ai vu ce panneau qui annonce la direction de la plage, les Blancs Sablons. Or, saviez-vous que la municipalité la plus à l'est du Québec s'appelle justement "Blanc-Sablon"? (Pour la petite histoire, Blanc-Sablon est un village très loin en Basse-Côte-Nord, sans route et collé au Labrador.) En tout cas, j'ai trouvé un vrai double sens au panneau.

C'était une bonne balade sur le bord de la mer, j'étais très impressionné, j'ai beaucoup aimé cette journée.


Mords-les


Dimanche, Céline et moi sommes partis vers la charmante ville de Morlaix. Il faut savoir que la devise Morlaisienne comprend un excellent jeu de mot avec le nom de la municipalité : s'ils te mordent, mords-les. Ah ah, qu'est-ce qu'on s'amuse dans ce village.

Morlaix est donc un petit village breton qui s'étend sur les collines voisines, ce qui crée ce qu'on appelle des venelles : de petites ruelles pavées très étroites et très pentues, en escalier bien souvent.
C'est très joli comme ça, mais je vous assure qu'un après-midi à escalader des venelles, ça fatigue son Marco.
A part ça, Morlaix est un petit village agglutiné sous la hauteur du viaduc ferroviaire qui lui passe en pleine face pis c'est tout.


lundi 12 novembre 2007

Trois photos

Pour mon lectorat un brin négligé depuis le début du mois.


C'est une affichette pour un magazine people. (L'affichette est accrochée au plafond d'une rame de métro.) On lit : Sheryfa enceinte de six mois sans le savoir. Des choses qui arrivent, ça a l'air.
Il faut savoir que ladite Sheryfa est la gagnante de la télé-réalité Popstars. L'émission a duré environ un mois, c'était cet automne (et ma coloc et moi, on l'écoutait tous les soirs en rigolant).
Marine va acheter le magazine demain. On pourra en savoir plus. Et Popstars a été remplacé par Top-modèles, une télé-réalité sur les mannequins. Presque aussi drôle, surtout que les filles pleurent toutes avec de grosses lunettes fumées pour ne pas défaire leur maquillage.


Je crois que ça a été dernièrement l'anniversaire du décès de Charles de Gaulle. Voici une photo prise ce soir de sa statue sur les Champs-Elysées - la statue n'est même pas à la place CDG (!). Des gens ont mis des fleurs sous le monument. C'est le Grand Palais, derrière, qui prend l'ombre.


J'adoore la campagne de pub du train Eurostar! Il y a plusieurs pubs différentes, voici celle avec Mr. Bean, j'essayerai de photographier les autres éventuellement.

Sinon, quoi de neuf dans ma vie? Je suis allé à Paris ce soir parce que dès demain, il y a la grève des transports qui reprend (oui, on aime les employés du métro). Je suis entré dans un Virgin Megastore, et j'ai vu que je pouvais acheter cinq DVD pour 40 Euros, et là mes neurones ont cessé de fonctionner. Mais je pense que j'ai fait de bons choix.

J'ai acheté hier soir Lunar Park de Bret Easton Ellis et j'en ai déjà bouffé le quart. J'adore cet auteur. Le début du livre est totalement génial, puis ça se calme un peu, mais je crois que la fin est excellente.

Demain, je vous raconterai mon escapade bretonne du WE. J'ai vu l'océan!
(Ouh, je me la pète trop avec mes phrases de teaser.)
(Ouh, je me la pète trop avec mon très français WE. Très français.)

mercredi 7 novembre 2007

Le rédacteur chauve


Je ne m'étais pas encore fait couper les cheveux depuis mon arrivée à Paris. C'est un peu relié au fait que je ne savais pas trop où aller, quoi demander, quoi payer.

J'ai demandé à ma cousine Camille de me couper les cheveux le week-end dernier.

Alors à défaut d'être à la dernière mode de Paris, je suis à la toute dernière mode de la Belgique, c'est sûr. T'façon, je veux pas sortir d'un salon super branché de Paris avec une tête de Tecktonik (et le porte-feuille anorexique).

Ma cousine n'est pas coiffeuse. Et en fait, je dois être sa sixième tête. Mais elle beaucoup de patience. Et une paire de ciseaux. C'est tout.
Moi j'ai fourni les cheveux, et il y en avait partout sur le plancher de sa cuisine. (Tellement que sa soeur, quand elle nous a vu, a crié : "Papaa, Camille elle fait de grosses bêtises!")

lundi 5 novembre 2007

The belgian way of life

La Belgique est un pays sympathique. La Belgique est un pays magnifique. Bruxelles est à 1h20 de Paris en prenant le Thalys.

La Belgique vit présentement la pire crise politique de son histoire puisqu'aucun gouvernement ne s'est formé depuis les élections de juin dernier. Le pays est divisé entre la Wallonie francophone et la Flandre où l'on parle néerlandais ("Les Flamandes dansent sans rien dire, sans rien dire au dimanche sonnant...").

Les Belges sont des gens sympas que l'on embrasse sur une seule joue, qui parlent avec un accent, francophones sans être Français. Je trouve que les Québécois et les Belges ont certaines choses en commun, dont le fait de vivre dans un pays bilingue.

J'ai pris plaisir à voir la campagne belge. C'était plein de champs, de collines, de boisés, de charmants troupeaux de vaches. Ca ressemblait beaucoup au Lac-Saint-Jean. Je me pensais toujours entre Lac-à-la-Croix et Hébertville. Ouais, la Belgique, ça ressemble à ça.

J'ai beaucoup aimé la Belgique. En un sens, je m'y suis senti chez moi.
(Ce plat pays est-il le mien? J'ai passé le week-end dans une chanson de Jacques Brel.)

Bon, maintenant, allons-y en ordre chronologique.

Jeudi

Je suis parti très tôt de Paris pour la gare de Bruxelles. Arrivé là-bas, c'est ma cousine qui m'a accueilli. Camille étudie en kinésithérapie depuis septembre.

Nous sommes passés par son kot à Louvain-la-neuve. C'est une petite cité (au nom du chanteur prénommé Michel) universitaire et fêtarde. C'est aussi la ville la plus récente d'Europe, ayant à peine 30 ans.

Ensuite, nous sommes arrivés chez le père de Camille, au Château Fleurus selon l'expression consacrée.

Vendredi


Avec Camille, j'ai visité Bruxelles, une charmante ville. A droite, vous avez la photo de la Grand-Place.

Nous avons vu le Manneken-Pis. C'est une (petite) statue d'un garçon qui fait pipi. Et c'est assez bizarrement le monument le plus connu de Bruxelles. Que les Bruxellois adorent costumer.
La semaine dernière, lorsque je demandais ce qu'il y avait à voir dans cette ville, les gens me répondaient qu'il y a le Manneken-Pis et que c'est tout. En plus, la statue est assez petite, finalement - et elle est représentée de toutes les manières possibles dans les magasins pour touristes.



Nous avons aussi vu la Janneke-Pis, la version féminine du Manneken. Sculptée à la fin des années 80.



Plus loin, Camille et moi sommes tombés sur une sculpture d'un chien qui - surprise - pissait publiquement. Nous l'avons tout de suite surnommé le Chienneke-Pis.



Samedi

La famille Chouinard et cousin ont pris le chemin de Liège. Avons visité un château des environs, Modave.
(Personnellement, j'ai trouvé les armoiries du châtelain assez drôles. Il y avait un bouclier avec les inscriptions "XXX" dessus. Sa devise : honni soit qui mal y pense.)

Ensuite, nous avons visité la foire de Liège. J'ai vu la ville du haut de la grande roue - et j'ai eu le vertige.
J'ai aussi goûté à une gaufre de Liège à Liège. La veille, j'avais pris une gaufre de Bruxelles à Bruxelles. Ne me parlez plus de gaufres surgelées.

Dimanche

Nous sommes allés toute la famille à Bruges. Là, ça a vraiment été mon coup de coeur depuis mon arrivée en Europe. Bruges est une ville flamande reconnue pour son architecture "en escalier", ses maisons en briques brunes, ses canaux (la Venise du Nord, qu'on la surnomme), ses vieilles dentellière.

Alors je vous le dit : il faut aller à Bruges. C'est beau de tous les points de vue. Je vous le jure. C'était une carte postale, peu importe où je regardais. Et c'est une ville qui a conservé son cachet médiéval. Par instants, je me croyais dans le Seigneur des anneaux. Il y a des cygnes, il y a des tours.



Donc, il faut aller en Belgique, il faut visiter Bruges, les Belges sont des gens sympas, vraiment.

mercredi 31 octobre 2007

Sorcières et Pop Tarts

"C'est l'Halloween, on veut des bonbons..."

Ben oui, c'est l'Halloween, et je me laisse emporter par l'esprit de la fête. Tout à l'heure, j'ai écouté la version longue du clip Thriller. Pas aussi épeurant que le gars.

D'ailleurs, z'avez remarqué qu'au Québec, on ne parle jamais d'Halloween, mais toujours de l'Halloween, avec le déterminant devant? (Aussi, au Québec, c'est clairement un mot féminin, comme dans : passez donc une belle Halloween.)

Tout à l'heure, deux sorcières ont frappé chez moi - pratique rare en France, je crois. Tout ce que j'avais à leur donner, c'était des petits pain au chocolayayayayayaye emballés individuellement. Je voulais pas leur donner une pomme, franchement.
(Et ça m'a fait penser au sketch des Têtes à claques. C'était pareil. Mais avec une certaine adaptation locale.)

Passez donc une belle Halloween - spécialement ma nièce Elodie, la fillette la plus adorable de la planète.


Demain matin, je pars sous le chaud soleil des tropiques de la Belgique. C'est qu'en France, la Toussaint est un jour férié, ben oui, et j'ai pris congé vendredi pour me faire un beau week-end. Je rejoins ma cousine Camille qui étudie là-bas. Trop hâte de manger moules + frites + bière + chocolat. A plus!

C'est sandaleux!

Vous saviez que la célèbre boîte à chansons Chez son Père, véritable institution du Vieux-Québec depuis plus de vingt-cinq ans, devra fermer ses portes le 31 décembre prochain?

En effet, l'établissement se verra évincé par le propriétaire de l'immeuble afin, semble-t-il, de permettre au magasin de chaussures Crocs de récupérer le deuxième étage où se situe la boîte à chansons.

Oui, j'ai été le premier à ne pas comprendre le mouvement des Montréalais contre la fermeture du Métropolis. Mais le Chez son Père, c'est complètement différent. Ce n'est pas la sécurité du bar qui est en cause : on ferme la boîte à chansons pour agrandir un magasin de sandales!

Je vois là-dedans un geste pour changer le Vieux-Québec en un beau quartier pour touristes internationaux riches - comme si c'était possible qu'il le devienne encore davantage. Mais elle sera où, la culture québécoise après ça? Qu'est-ce qui distinguera Québec d'une autre ville du monde? Tant qu'on a de la vieille pierre...

Alors je convie mon lectorat québécois au « Demande-O-Thon » du bar Chez son père le mardi 13 novembre 2007 dès 20h00. On pourra "acheter" sa chanson préférée au coût de 1$ par demande spéciale. Tous les profits iront à la sauvegarde de l'établissement.

(De mon côté - de l'Atlantique - je pense boycotter mes sandales Crocs. Ah ah, ça leur apprendra...)

mardi 30 octobre 2007

Tennis from Paris


Ce soir, j'ai assisté aux BNP Paribas Masters de tennis au Palais Omnisports de Bercy!

C'est qu'en France, l'OFQJ fait partie du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, et c'est pourquoi notre secrétaire général s'est fait offrir des billets pour les premiers jours de la compétition.

Je dois avouer que le tennis est un des sports qui m'intéresse le plus - et puis il faut dire que dans mon jeune temps, j'ai été pupitre des sports dans un grand quotidien régional, rien que ça, oui madame, et même journaliste sportif quelques fois!

Donc je me suis retrouvé à assister au match du Russe Mikhail Youzhny contre le Chilien - mauvais perdant, il a même lancé sa raquette une fois - Fernando Gonzalez.
Youzhny, c'est celui-là qui a gagné et qui est habillé en bleu sur la photo en haut.

Pas de chance, c'est demain que commencent les matchs de Federer, Nadal et Djokovic. En tout cas, l'important c'est d'y être allé. C'était une bonne petite soirée.

Les cinq trucs

A l'invitation de Tijuana en Australie. J'invite les autres expatriés à faire pareil pour voir un peu ce que ça donne partout dans le monde.

Les 5 endroits que je fréquente le plus:
L'OFQJ.
Le square du Vert-Galant.
La Fontaine des Innocents (pour voir les Tektoniks).
Mon appart.
Le Louvre.

Les 5 aliments que je mange le plus:
La baguette de pain.
Les crêpes nutella.
Le chocolat.
La salade pomme-thon-vinaigre de vin.
Les yaourts Activia.

Les 5 boissons que je consomme le plus:
Eau.
Café espresso de la machine du bureau.
Les sirops de Lyon.
Le cidre de ma coloc.
La draft du bar l'Envol.

5 films que j'ai vus depuis que je suis ici:
L'Âge des ténèbres.
RHPS.
Virgin Suicides.
Death at Funerals.
Arizona Dream.

5 endroits pour sortir le soir:
La Tour Eiffel.
L'Envol québécois.
Le Troisième lieu.
Le Citron, à Lyon.
The Wall - in cha' Allah, comme on dit à Saint-Denis.

5 nationalités parmi mes amis:
Française.
Canadienne.
Chilienne.
Suisse. (Les deux dernières étaient faciles.)
Laure, t'es Libanaise?

5 choses qui ne m'étonnent plus:
Les mendiants à Saint-Denis.
Le fait que ma carte bancaire soit un objet de curiosité.
Le fait que je sois un peu incompris.
Le fait que l'on me parle des Têtes à claques.
Les prix taxes incluses.

5 endroits où je suis allé:
Lyon.
Versailles.
Montmartre.
Tour Eiffel.
Le Louvre.

5 nouveaux mots (expressions) que j'ai appris:
Prendre la mouche.
Kiffer.
Carrouf.
Wesh wesh.
NTM.

5 endroits où je projette d'aller:
Bruxelles.
Dublin.
Rouen.
Brest.
Strasbourg.

lundi 29 octobre 2007

Vichy Pâté


Ce week-end, pendant que je m'éclatais à Lyon, ma coloc Marine est retournée dans sa famille, près de Vichy, et elle m'a rapporté de la bouffe.

Elle appelle ça un pâté à la viande, et en effet, c'est constitué d'un pâté et de viande. Sans blague, c'est très bon, on dirait une tourtière du Lac-Saint-Jean un peu écrasée. Mais il n'y a pas de pommes de terre à l'intérieur.

Moi, dans ma conception étriquée de la vie, je croyais que la viande devait toujours être conservée au frigo - c'est pourquoi manger du saucisson me dégoûte. Ben non. Du moins, Marine m'a juré que non, le pâté à la viande n'a pas à être conservé au frais. Suffit de l'emballer dans du papier d'aluminium et de le laisser sur le dessus du frigidaire et c'est correct.

Lyon Pâté


- Lyon a un gratte-ciel que l'on surnomme le crayon. C'est l'immeuble de la banque du Crédit lyonnais et le plus haut gratte-ciel français hors Île-de-France, selon Wikipedia. Sur la photo, on voit la Saône en avant-plan. Je crois que le Rhône est un peu derrière, si vous remarquez la ligne de verdure plus loin - excusez-moi mais les nuages étaient bas. La photo a été prise près de la basilique Notre-Dame de la Fourvière, une église magnifique qu'il faut absolument visiter! En fait, je crois que c'est la plus belle église de toute ma vie.
Lorsque le ciel est très clair, les Lyonnais peuvent voir le mont Blanc de là. Juste un peu, m'a dit Elisa.


- Lyon, seconde ville de France, a sa (petite) tour Eiffel. En fait, c'est une tour de télécommunications ingéniée par Gustave Eiffel.

- Lyon, ville de la soie, a son quartier des tisserands : la Croix rousse (photo plus bas). C'est un quartier assez sympa avec ses maisons roses et jaunes. En général, les couleurs de Lyon ne sont pas les mêmes que celles de Paris. Faut dire que Lyon a un petit côté ville du sud avec ses toits en tuiles rouges. Il y a même un théâtre romain.
Nous sommes allés dans le Vieux-Lyon, et j'ai beaucoup aimé! J'ai enfin compris le buzz des touristes français dans le Vieux-Québec. (D'ailleurs, samedi soir, nous sommes sortis dans une sorte de Cavern club de ce quartier où se réunit la jeunesse lyonnaise pour applaudir un groupe local : Music is not fun.)




- J'ai vu un lion à Lyon! Et puis le lion est l'emblème de la ville. Alors c'est drôle.
Sans blague, nous étions au zoo du Parc de la Tête d'or, et j'étais comme un enfant à voir toutes ces bêtes sauvages - pauvres bêtes qui passent leur vie dans un espace beaucoup trop étroit. Mentalement, je me repassais les chansons du Roi lion. En tout cas.
Nous nous sommes rendus au Parc en Vélo'V. C'est un service public de location de vélos. A Paris, il y a aussi le système Vélib', très populaire - sauf qu'à Lyon, le service est moins cher... et déficitaire, je crois. (En fait, Lyon doit être la ville championne dans la catégorie des transports en commun écolos : Vélo'V, tramway, trolley-bus, métro, funiculaire. Et je les ai tous pris.)

- Elisa a une salle de bain à la québécoise, c'est-à-dire qu'elle a sa toilette dans la même pièce que son bain. J'empruntai ses commodités avec nostalgie et émotion. (Et nous avons manqué d'eau toute une nuit, rhalala, que d'émotions. C'est qu'il y a eu une fuite dans l'immeuble d'en face et les pompiers ont décidé de couper l'eau dans l'immeuble d'Elisa. La logique lyonnaise est contraire à toute logique humaine - et pourtant, ça a fonctionné.)



(Ca c'est la basilique.)