Ce soir, j'ai assisté à une lecture de la pièce Les muses orphelines de Michel Marc Bouchard. Paname Pilotis, une compagnie française, a l'intention de monter la pièce "dans sa version québécoise originale".
C'était assez étrange, parce que les acteurs gardaient leur manière de jouer à la française, et leur accent français, mais ils utilisaient les expressions québécoises du texte. Ca donnait des choses comme : "Queuh c'est qu'a va bin dire quand a va reuvenir icitte, Meûman?" ou "Donne-moué cinq piastreuh ou j'pique tes clés de châr!"
En même temps, les comédiens n'ont pas essayé d'imiter l'accent québécois - ce qui aurait été catastrophique. Je crois qu'ils ont juste voulu faire une pièce authentique : un texte authentique et une interprétation authentique. Ca aurait été beaucoup trop faux, sinon.
Les premières minutes passées - lors desquelles j'ai dû retenir le plus gros fou rire de toute ma vie - l'oreille s'habitue et j'ai vraiment beaucoup apprécié la pièce.
C'était la première fois que j'assistais à une représentation des Muses orphelines. Je ne savais pas que l'histoire était si captivante - en fait, c'est un vrai soap.
Allez voir la pièce où que vous soyez.
(Moi je me dit : il fallait bien aller à Paris pour entendre quelque chose qui se déroule à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean!)
Après, il y a eu une sorte de débat sur la place du français québécois dans la littérature française. Une des intervenante était Noëlle Renaud, qui a "traduit" la pièce du québécois au français, à la demande de Michel Marc Bouchard - mais ça n'était pas sa "traduction" qui était lue ce soir, c'était la version originale de Bouchard. La discussion était intéressante. J'ai juste été pincé quand on a dit que "le québécois est une langue étrangère". C'est que je suis plutôt contre le fait d'élever des barrières inutiles et de faire des distinctions, surtout quand il est question de langue et de communication. J'aimerais bien exposer le fond de ma pensée un jour, mais je veux me coucher tôt ce soir et j'ai encore des choses à réfléchir.
C'est demain qu'arrive Alexandrine, une amie du secondaire qui va bientôt s'installer en Irlande. Je l'héberge une bonne semaine, alors ne soyez pas surpris s'il y a un certain ralentissement dans mes activités de blogueur.
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1 commentaire:
J'aimerais bien que Tokyo soit, comme Paris, une route passante pour les cousins/cousines/amies/amis qui s'en vont de par le monde...
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